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Les oreilles de Midas
 

THE MIDAS EARS

Η Γαλλική Δυσφορία

أودوني ميداس
 

par Israël Shamir

Un nouveau spectre hante l’Amérique. Ce spectre s’insinue dans les salles capitonnées des conseils d’administration des grands journaux et des banques, il secoue les profondes fondations de ses gratte-ciel. C’est le spectre de la glasnost : le noir secret du pouvoir juif est exposé à la vue de tous. Jusqu’à tout récemment, c’était un sujet « troisième rail », « pas touche », mortellement dangereux, à ne pas mentionner. L’évoquer, c’était mettre un terme rapide assuré à sa carrière professionnelle. Hier encore, Joe Public avait arraché sa chaîne de télévision à un magnat détenteur d’un passeport israélien pour la confier à un membre d’une boîte à idées juive, marmonnant à lui-même : C’est certainement une simple coïncidence si autant de gens importants et très majoritairement non élus appartiennent à cette petite minorité. C’est certainement une simple coïncidence s’ils appartiennent à différents partis politique mais finissent néanmoins par aboutir aux mêmes conclusions. C’est certainement juste une coïncidence si quatre-vingt dix pour cent de l’aide américaine à l’étranger sont destinés à leurs cousins vivant dans la prospère Tel Aviv. Le fait qu’ils dirigent nos journaux, nos chaînes de télévision, notre cinéma, nos universités relève certainement du pur hasard. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas autorisés à remarquer cet éléphant campé au beau milieu de notre salon…

Seuls, quelques rares desperados osent un commentaire, à l’instar d’Edgar Steele sur le site Rense.com : « Le silence, en Amérique, autour des Juifs, est rien moins qu’assourdissant, n’est-ce pas ? Un vieil adage dit que, lorsqu’on visite un pays étranger, et que l’on veut savoir avec certitude qui le dirige réellement, il suffit de recenser les personnes dont on ne parle qu’en chuchotant, voire dont on ne parle jamais. » A en juger à cette aune, les Juifs règnent en maîtres en Amérique. Et en effet, lorsque j’ai fait allusion, durant une conférence à l’Unesco, en été 2001, aux « magnats juifs des médias », je me suis bien rendu compte que les cœurs de mon public ont raté au moins un battement.

La Guerre encore non livrée contre l’Irak a changé tout ça. La date de l’Ultimatum américain était fixée au 17 mars, jour de la fête juive de Pourim. La fête de Pourim 1991 vit la destruction de l’armée irakienne et la mort de 200 000 Irakiens. Cela fait bien des coïncidences, pour une guerre purement « américaine »… Les Américains ont risqué un œil dans les abysses sans fond de la Troisième Guerre Mondiale et ils se sont extirpés de leur stupeur vieille d’une génération. Ainsi, la première victime de la guerre en Irak, ce n’est pas la vérité, mais bien le tabou le plus fort de tout l’Occident. Un membre – démocrate – du Congrès, ordinairement un spécimen plutôt docile de cette instance, un certain James Moran, a osé déclarer à ses supporters : « N’était-ce le soutien acharné de la communauté juive pour cette guerre contre l’Irak, nous ne serions pas en train de vouloir la lancer. »

Il reçut immédiatement une baffe oratoire d’un Juif venu surveiller ses propos : « Entendre le Représentant Moran proférer ce genre d’accusations est totalement ahurissant ! », a clamé ce contradicteur, Directeur du National Jewish Democratic Council, un certain Ira N. Forman. « D’abord, un certain nombre des dirigeants du mouvement anti-guerre qui se développe rapidement aujourd’hui sont juifs, et les organisations juives ne sont visiblement pas à l’avant-garde des groupes qui soutiennent activement et bruyamment une guerre en Irak ». Forman dixit : les médias rendirent compte de son opinion, en l’amplifiant, et Moran se rétracta, dûment, et digéra sa baffe. Mais il n’est pas le seul.

Le secret est éventé et, comme le secret du Roi Midas et de ses grandes oreilles, il est répété à cor et à cri de la côte Ouest à la côte Est, en dépit des efforts frénétiques déployés par la communauté juive organisée afin de remettre prestement le couvercle sur le chaudron en ébullition. Kathleen et Bill Christison [1], deux anciens experts auprès de la CIA, ont décrit le lien reliant les Juifs de droite américains et l’Administration Bush. Edward Said, le plus célèbre intellectuel américain d’origine palestinienne, a bien résumé la situation : « Une république immensément riche et puissante vient d’être piratée par une petite cabale d’individus dont aucun n’est élu, ni n’est par conséquent susceptible d’être affecté par une quelconque pression de l’opinion publique. » [2]

Il fut secondé par des hommes courageux, Herman, Neumann et Blankfort. Ces Américains, d’origine juive, dénoncent le pouvoir juif non-élu, et donc, antidémocratique, comme ils le feraient de toute minorité jouissant d’un pouvoir exorbitant. Leur intervention – qui a été rendue possible par le fait qu’ils ne craignent absolument pas de se voir étiqueter d’ « antisémites » - a joué un rôle fondamental dans le retournement de la vague, protégeant la majorité des Américains se tenant cois contre des campagnes multiples et multiformes d’intimidation.

Edward Herman, co-auteur de La Fabrique du consentement [Manufacturing Consent] (avec Noam Chomsky), a évoqué dans cet ouvrage « le lobby pro-israélien très puissant aux Etats-Unis, qui assure la promotion des intérêts d’Israël en faisant pression sur l’administration dans le sens de plus d’aides et de protection américaines à cet Etat, ainsi, actuellement, qu’en la poussant à une guerre contre l’Irak, laquelle servirait, là encore, les intérêts israéliens. Ce lobby n’a pas seulement contribué à assurer aux sionistes un contrôle quasi total sur le débat médiatique et à faire du Congrès un « territoire occupé par Israël », il a veillé à ce que de nombreuses personnalités officielles « à la loyauté duale » occupent des fonctions stratégiques de décisionnaires dans l’administration Bush. »

Jeffrey Blankfort, ce Californien qui a débouté l’Anti Defamation League (l’équivalent américain de la Licra, ndt) qu cours d’un procès qu’elle lui intentait et a obligé Foxman à lui payer des sacs de dollars en raison de ses activités d’espionnage contre des militants, a franchi un nouveau pas important en rejetant les analyses défendues par Noam Chomsky, Joel Beinin et Stephen Zunes, qui sont des radicaux de l’ancienne génération et qui minimisent l’importance pourtant cruciale du pouvoir juif. Jeff Blankfort a découvert les racines de l’ascension météoritique du mouvement des Evangélistes extatiques aux Etats-Unis. Cette secte obscure n’aurait jamais quitté sa tanière, dans ce trou perdu qu’est Dixie, sans les magnats juifs des médias. Jeff a observé que lors de la prise de contrôle de la chaîne de télévision Black Entertainement Television [c’est une chaîne de variétés « ethniques » s’adressant aux « personnes colorées » aux Etats-Unis. Un rapide coup d’œil à son site ouèbe en dit beaucoup sur sa profonde débilité, ndt] par Viacom, dont le propriétaire, Sumner Redstone (né Murray Rothstein) a été présenté, tout récemment, par le New York Times comme le plus grand magnat des médias au niveau mondial, il en a fait disparaître les programmes d’information et a immédiatement programmé des publicités institutionnelles pour l’Etat d’Israël réalisées et payées par les églises chrétiennes évangélistes. La liste des « juifs des médias » [3] dressée par Blankfort permet de comprendre le secret de l’irrésistible charme juif, et on peut la comparer à celle, exhaustive, du Professeur Kevin McDonald, de l’Université de Californie.

La guerre contre l’Irak – et a fortiori son lien avec la Palestine – est devenu le test au papier tournesol du pouvoir juif. La juiverie organisée ne cesse de pousser à la guerre tout en déniant toute prise de position et tout engagement en la matière. Néanmoins, le Conseil Municipal de la ville de New York a rejeté une résolution dénonçant cette guerre, laquelle résolution n’a reçu que 12 votes sur les 51 membres de ce conseil municipal. A New York, ville où existe une communauté juive numériquement très importante, cela ne saurait surprendre. D’ailleurs, un Démocrate, le Représentant Robert Jackson, a déclaré, d’une manière très directe : « New York City est la deuxième résidence de très nombreux juifs ; et nombreux sont les membres de la communauté juive à être persuadés que la guerre servira au mieux les intérêts de l’Etat d’Israël. » D’après ce Jackson, plusieurs de ses collègues membres du conseil municipal ont été intimidés et réduits au silence par un public pro-israélien dans les tribunes : « Les gens ne parlent pas du tout de cette question » !

Jackson avait certainement raison, mais un journal juif [4] (que l’on doive ou non s’en étonner, TOUS les journaux de la région de New York ont des propriétaires juifs, c’est un fait), l’a condamné pour racisme : « [Non seulement il a clamé] que les Juifs dirigent New York, mais il a même affirmé que les juifs avaient réduit leurs adversaires au silence par la menace. Jackson pourrait tout aussi bien appeler New York Hymietown, du temps qu’il y est ! »

Cette réplique est absolument remarquable, en raison de sa logique typiquement juive. Tout d’abord, l’argument rationnel de l’adversaire est perverti et déformé, puis il est voué à l’opprobre et, enfin, phase ultime : l’adversaire est détruit. Définitivement. C’est là un des secrets du pouvoir juif : les Juifs entament le « dialogue » en étant d’entrée de jeu comme fous furieux, avec une véhémence tout ce qu’il y a plus éloignée du style socratique. Alors que les gens normaux se contentent de citer correctement leur adversaire et de contrer son argumentation, les fous (car un homme hors de lui est un individu temporairement fou) l’attaquent toutes griffes dehors.

Ainsi, David Mamet, un dramaturge américain juif, nous donne un bon exemple de cette véhémence dans cette remarque : « [C’était] une vieille Volvo, la bagnole de mes frères, les libéraux congénitaux. Elle était ornée, comme il convient pour ce genre de bagnole, de toutes sortes d’exhortations sur lesquelles il n’y a rien à redire : « Sauvez James Bay, Respectez la biodiversité, etc., etc… » Mais il y avait aussi un autocollant, sur un pare-chocs, qui proclamait : « Israël hors des territoires ! Démantèlement des colonies ! » Slogan que l’on ne saurait traduire que par : « Juifs au nez crochu, crevez ! »

Je me demande bien pourquoi Mamet s’en est arrêté en « si bon » chemin, car ce slogan peut aussi être traduit, avec une égale exactitude : « Torturez les bébés ! Dénoncez l’Amérique et Brûlez la Tarte au Pomme ! » Quelqu’un a-t-il quoi que ce soit à cirer de la forme du nez des juifs ? Il y a déjà fort longtemps que Mel Brooks a fait remarquer que les jeunes filles juives ont des petits nez parmi les plus mignons qui soient, chefs d’œuvres des plus brillants chirurgiens esthétiques…

C’est la politique juive raciste en Palestine occupée qui révulse les gens bien, « congénitalement libéraux ». Mais si, pour changer, Mamet devenait honnête, il ne s’appellerait plus Mamet…

Passons maintenant à Bill Keller, du New York Times, qui a fait une analyse du Riot Act [Loi sécuritaire « anti-émeutes »] pour les Américains. Il admet, très gentiment, que « la plupart des grandes organisations juives et de nombreux donateurs soutiennent la guerre », mais il insiste sur le fait que « la suggestion que les intérêts d’Israël dicteraient l’une des mutations les plus drastiques dans la politique étrangère américaine est simpliste et offensante. » Bien. Keller est certainement payé pour avoir ce genre de convictions par un magnat juif des médias, un de la pire espèce, Arthur Sulzberger Jr, propriétaire du New York Times, du Boston Globe et d’une kyrielle d’autres journaux. Voilà qui sape la véracité des affirmations de Keller. Que l’on nous écrive ce genre de choses dans un journal non-juif, passe encore ! Mais hélas, des journaux de quelque importance qui ne soient pas détenus ou contrôlés par des juifs, aux Etats-Unis, cela n’existe pas !

C’est sûrement une coïncidence ? N’en mettez pas votre main à couper. Il y a quelques jours de cela, à l’Université Hébraïque de Jérusalem, une importante conférence réunissant les communautés juives du monde entier s’est tenue, consacrée à l’antisémitisme, sous l’égide auguste du Centre Sassoon. L’intervention de l’historien juif français Simha Epstein porta sur la France d’avant-guerre, mais elle collait très bien à la situation actuelle en Amérique. Voici ce qu’Epstein a dit :

« Les antisémites, avant-guerre, affirmaient que les Juifs de France ourdissaient un cartel destiné à financer secrètement la presse afin de la subvertir. Et que disaient les Juifs, à l’époque ? « Bien sûr que non ! Non, c’est un mensonge, bien sûr que non ! Nous ne sommes pas engagés dans un quelconque complot ! » Et que dirent les historiens et l’historiographie juive, par la suite ? « Bien sûr que non ! C’est des balivernes antisémites ! » Mais nous savons, aujourd’hui – de sources juives – que les Juifs de France finançaient secrètement plusieurs journaux, avant la Seconde guerre mondiale.

« Depuis la fin du dix-neuvième siècle, il existait une organisation secrète juive, très bien financée, qui achetait ou finançait des journaux. Parfois, cette organisation prit le contrôle de journaux existants, qui devinrent du jour au lendemain dreyfusards du simple fait qu’ils avaient perçu des financements juifs. Des quotidiens furent créés spécialement par des juifs. Deux journaux très importants de l’époque, Les Droits de l’Homme, et l’Humanité, quotidien socialiste puis communiste français, étaient également financés par les juifs. Bien entendu, j’affirme ceci en me basant sur des sources juives faisant autorité.

« Et cela nous amène à un dilemme dramatique propre à l’historiographie. Dire cela, dire ce que je viens d’affirmer, est quelque chose d’horrible et d’inacceptable, parce que cela signifie que les juifs ont organisé un complot et ont acheté secrètement les médias, ou une partie des médias. C’est précisément ce que les antisémites affirmaient à l’époque, et c’est ce qu’ils continuent à soutenir aujourd’hui. Et nous savons, de sources juives, que ces allégations étaient véridiques, qu’il existait bien une activité clandestine de prise de contrôle de la presse. » Fin de citation.

Certaines personnes voient dans la moindre suggestion que des juifs soient susceptibles d’agir de concert comme ressortissant à une théorie du complot délirante. Qu’ils lisent et relisent ce rapport, présenté par un historien juif devant un public juif. S’il est aujourd’hui prouvé au-delà de la possibilité raisonnable d’avoir le moindre doute que des juifs de France ont acheté secrètement et subverti des médias français durant de nombreuses années afin de déformer le discours national et éventuellement de précipiter une France qui n’y était pas prête dans l’horrible et totalement inutile Seconde guerre mondiale, est-il totalement impensable de considérer que les juifs américains ont pris secrètement le contrôle de leurs médias nationaux et sont aujourd’hui en train de précipiter les Etats-Unis dans une horrible et totalement inutile Troisième guerre mondiale ?

En réalité, il n’est nul besoin de secret. L’un des principaux idéologues sionistes, Zeev Hefetz (ex-porte-parole du Premier ministre Menahem Begin), a écrit dans un journal américain : « Désarmer l’Irak, ce n’est qu’un début dans ce que nous avons à faire au Moyen-Orient », étant donné que « les cultures arabe et iranienne (sic !) » sont « irrationnelles » et que rien ne peut être tenté – mis à part (bien sûr) la guerre – afin d’ « améliorer la santé mentale collective des sociétés arabes ». [5] Ce « désarmement » massif sera certainement mené à bien, n’en doutons pas un instant, par des soldats américains, même si les ordres seront donnés par les fauconneaux sur leur perchoir au Pentagone. Quant aux prétextes de la guerre, ils ont été formulés de manière éloquente par un ténor lors d’une conférence sur l’antisémitisme, Yehuda Bauer, le directeur de l’Institut Mémorial de l’Holocauste Yad va-Shem de Jérusalem :

« Les juifs ne sont ni une nation, ni une religion », a-t-il dit. « Les juifs constituent une civilisation, et ils ont une mission civilisatrice. Ils ne peuvent tolérer la civilisation musulmane concurrente, de la même manière qu’il ne pouvaient tolérer jadis le christianisme ou le communisme. C’est pourquoi la guerre, avec l’Islam, est inévitable. »

Sauf que la guerre est évitable ! Même aujourd’hui, quelques minutes avant l’Heure « H », la guerre est évitable. Et si un coup de balai est inévitable, faisons en sorte que les conseillers juifs du président Bush soient virés. Faisons en sorte que ce Pourim voit le grand Exode de la « Cabale de Wolfowitz » du Pentagone. Si l’on exclut la possibilité clinique que G.W. Bush ait d’ores et déjà transformé en zombie, il devrait être capable de comprendre qu’il a été fourvoyé par cette minorité très puissante et non élue. Ils sont incapables de tenir ce qu’ils ont promis. De plus, leurs jours au sommet de la République américaine sont comptés. Ils ont surestimé leurs capacités et ils ont poussé le bouchon trop loin. Comme la grenouille de La Fontaine, maintenant, ils peuvent exploser, ils peuvent crever. Bush peut encore négocier un virage en épingle à cheveux, se sauver lui-même et sauver son pays.

Par certains aspects, l’Amérique d’aujourd’hui rappelle la Russie en 1986, au début de la glasnost [ère de la transparence, ndt]. Après que les citoyens soviétiques eurent été autorisés à savoir qui les gouvernaient, et comment, les jours du régime soviétique étaient comptés. La glasnost laissa place à la perestroïka [ère de la reconstruction, ndt]. Aujourd’hui, pour la première fois de toute une génération, les Américains sont à même de voir les hommes qui détiennent le pouvoir, la combinaison toxique entre les démocrates de droite de Lieberman, les néo-libéraux républicains, les néoconservateurs et les conservateurs pur sucre. La guerre contre l’Irak les a amenés à se mettre en avant et les a placés sous les projecteurs. Aujourd’hui, le temps est venu de démonter leur emprise.

Cela ne saurait être renvoyé à plus tard, car la présidence semeuse de discorde de George Deubeuliou Bush est perçue comme la période phare du pouvoir des « blancs » anglo-saxons protestants, en dépit de la prépondérance de ses conseillers juifs. Tous les challengers disponibles pour les prochaines élections – Lieberman, Kelly, voire même Kuchinich – se glorifient de leurs connexions juives et clament leur loyauté indéfectible aux juifs et à l’Etat d’Israël. Dans la configuration politique américaine actuelle, il n’y aura donc pas de réelle alternative à la prépondérance juive. Si Bush échoue lamentablement, il sera présenté par les médias comme un raté « blanc, anglo-saxon et protestant » (« WASP »). S’il est élu, son succès sera perçu comme un grand succès par ses conseillers juifs.

C’est la raison pour laquelle les forces patriotiques américaines ne devraient pas attendre les prochaines élections, ou la fin de la guerre. Elles doivent agir maintenant, en exigeant la suspension du projet de guerre. Elles ont un ennemi, mais cet ennemi ne se trouve pas en Irak. Ce dont le monde a besoin, c’est d’une nouvelle Révolution américaine, aussi importante que le New Deal et l’abolition de l’esclavage. Il s’agit de la révolution contre la monopolisation du discours ; c’est-à-dire des médias et des universités, pour commencer. Au début du vingtième siècle, les Américains ont démantelé la puissante Standard Oil. Ils ont voté, pour ce faire, des lois contre la constitution de monopoles et ils ont définitivement éliminé la menace qui pesait sur la démocratie. Rien n’interdit d’obtenir un succès de la même ampleur aujourd’hui.

[1] : Kathleen & Bill Christison, « A Rose By Another Name : The Bush Administration’s Dual Loyalties », Counterpunch, 13.12.2002.

[2] : http://www.ahram.org.eg/2003/628/op2.htm

[3] : Voici un échantillon qui permettra de voir qu’il ne s’agit sans doute pas d’une coïncidence :

Tout d’abord, Sumner Redstone (né Murray Rothstein) possède pour 8 milliards de dollars d’actions de Viacom, ce qui lui donne le contrôle sur CBS, Viacom, MTV à l’échelle mondiale (Brian Graden, PDG). Très récemment, il a acheté Black Entertainment Television : il a immédiatement supprimé ses émissions relatives aux affaires publiques. Le président de CBS est Leslie Moonves, petit-neveu de David Ben Gourion.

Michael Esner est le principal détenteur de Disney-Capitol Cities, qui détient ABC. David Westin est le PDG d’ABC News. Bien que cette chaîne ait perdu beaucoup de téléspectateurs, son journaliste qui anime le talk-show Nightline, Ted Koppel, est un pro-israélien acharné. Lloyd Braun est président d’ABC Entertainment et Jack Myers y occupe des fonctions importantes.

Bien que Rupert Murdoch, de la chaîne Fox, ne soit pas juif, Mel Karamazin, le président, l’est, ainsi que Peter Chernin, second en importance dans le conglomérat médiatique de Murdoch.

Sandy Grushow est directrice de Fox Entertainment, et Gail Berman en est le président. Murdoch a reçu de nombreuses distinctions de différentes organisations « caritatives » juives.

Jamie Kellner est président et PDG de Turner Broadcasting.

Walter Isaacson est le directeur de l’information de CNN, où l’on trouve également Wolf Blitzer, animateur de la Dernière édition, Larry King du talk-show « Larry King Live », Paula Zahn et Andrea Koppel, fille de Ted (Turner).

Jordan Levin est directeur de Warner Bros. Entertainment.

Howard Stringer est le fondateur de Clear Channel Communications.

Terry Semel, ex co-directeur de Warners, est PDG de Yahoo.

Barry Diller, ancien propriétaire d’Universal Entertainment, est directeur de USA Interactive.

Joel Klein est directeur et PDG de Bertelsmann’s American operations, la plus grande entreprise de publicité au monde.

Mort Zuckerman, président de la Conférence des Présidents des Principales Organisations Juives Américaines [le Crif à la sauce américaine, ndt], possède US News and World Report ainsi que New York Daily News.

Arthur Sulzberger, Junior, publie le New York Times, le Boston Globe et une pléiade d’autres journaux.

Marty Peretz publie le quotidien New Republic, outrageusement pro-israélien. Il en va de même du Weekly Standard, dont le rédacteur en chef est William Kristol.

Donald Graham Jr. est le directeur et le PDG de Newsweek et du Washington Post.

Michael Ledeen, connu pour avoir trempé dans le scandale Iran-Contra (Irangate), publie National Review.

Ron Rosenthal est le directeur de San Francisco Chronicle et Phil Bronstein en est le directeur exécutif.

David Schneiderman possède Village Voice et plusieurs autres hebdomadaires dits « alternatifs ».

Les éditorialistes William Safire, Tom Friedman, Charles Krauthammer, Richard Cohen, Jeff Jacoby, sont les publicistes les plus lus.

Il y a un grand nombre d’animateurs de talk-shaws, tels Michael Savage (ABC), présent sur plus de cent radios, Michael Meved, sur 124 radios et Dennis Prager dont le site ouèbe arbore un drapeau israélien… D’autres encore : Ron Owens, Ben Wattenberg, et un ancien responsable de ZOA, Jon Rothman, travaillent tous à ABC (San Francisco).

A Hollywood, qui fut fondé par des juifs, on trouve bien entendu Stephen Spielberg, David Geffen et Jeffrey Kranzberg, sur Dreamworks, Eisner de la Disney, Amy Pascal, directeur de Columbia et de très nombreux autres.

En ce qui concerne les intellectuels, nous avons NPR, avec le mandarin Daniel Schorr et ses hôtes du week-end Scott Simon et Liane Hansen, Robert Segal, Susan Stanberg, Eric Weiner, Daniel Lev, Linda Gradstein (conférencière incontournable des manifestations pro-israéliennes), qui assure la couverture de Jérusalem, Mike Schuster (dont l’interview bonasse d’Ariel Sharon au lendemain de Sabra et Chatila aurait dû l’amener devant la cour israélienne dans le cadre de l’enquête menée par Hamarabi), ainsi que Brook Gladstein.

Ce ne sont là que des amuse-gueule. Depuis le patron jusqu’aux garçons de livraison, la liste est impressionnante. Même si tous ces gens ne peuvent pas être mis totalement dans le même panier lorsqu’il est question de leur position sur Israël, ils garantissent tous, plus ou moins, qu’il y aura des limites à toute critique éventuelle qu’ils pourraient (accidentellement) formuler à l’égard d’Israël.

[4] : New York Post, 22.02.2003.

[5] : The New Haven Register, 12.11.2002. 

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