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Dans l’art de la filature, il y a un truc absolument diabolique, familier aux lecteurs de John Le Carre : la cible est suivie par un pandore maladroit ; elle découvre qu’il est en train d’être pris en filature, elle réussit à se débarrasser de son filateur, et elle poursuit son chemin, se sentant rassurée et comme passant inaperçue. Mais, à son insu, d’autres détectives lui collent au train comme de la glu, et la suivent, jusqu’à sa perdition. En jargon professionnel, on appelle ça : « filature double ».

 

Wiki, ou le chaos contrôlé

par Israel Shamir

15 mai 2008

traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

 

Apparemment, certains d’entre nous ont été trompés par une ruse similaire, dans l’affaire curieuse d’un complot sioniste visant à infiltrer Wikipedia. Cette puissante encyclopédie on-line est, pour la galerie, libre et ouverte : quiconque peut en devenir éditeur, ajouter ou éditer tout article de son goût. Les éditeurs restent anonymes ; leur véritable identité est cachée derrière un sobriquet. Cette règle présente un sérieux inconvénient : en utilisant cet anonymat, un groupe très déterminé peut pénétrer dans le système subrepticement, déformer la réalité et offrir une image déformée du monde aux yeux de milliards de lecteurs potentiels. Apparemment, c’est ce script qui a été, il y a peu, mis en scène.

 

Ah bon : un complot ? Ouaip ! Mais, un complot, comment ?… (juif ?) Tu l’as dit, bouffi !

L’échange de méls qui a révélé le pot-aux-roses a été intercepté et publié [published], révélant un complot sioniste extrémiste visant à faire ployer « Wiki ». Un site pro-palestinien, de gauche modérée (d’aucuns diraient « domptée »), basé aux Etats-Unis – [ EI ] – a révélé que l’organisation sioniste extrémiste Camera faisait appel à des « volontaires susceptibles de jouer le rôle d’ « éditeurs » sur Wiki », afin de s’assurer « que les articles relatifs à Israël, sur Wikipedia, soient conformes à son agenda sioniste de droite. Le secret aurait dû être maintenu au sujet de cet effort, vis-à-vis tant des médias que du public. La cautèle et la déformation étaient présentées comme des clés de succès. Un responsable de Camera avait donné aux volontaires la consigne de s’inscrire en tant qu’éditeurs putatifs auprès de Wikipedia, puis d’éviter d’éditer des articles relatifs à Israël pendant un certain temps, afin d’ « éviter de donner l’impression qu’ils seraient obsédés par un seul et même sujet »…

 

Cette campagne soigneusement orchestrée devait apparaître comme l’œuvre d’individus sans affiliation, et c’est la raison pour laquelle les éditeurs devaient éviter de choisir un nom d’utilisateur qui eût pu les signaler comme pro-israéliens, ou qui aurait pu conduire à la découverte de leur nom véritable. Les méls enseignaient aux apprentis sionistes la meilleure façon d’agir dans l’intérêt d’Israël, tout en utilisant un langage neutre. L’accent était mis sur la dimension de long terme de l’opération : « C’est un marathon ; ça n’est pas un sprint… », avait asséné un instructeur sioniste surnommé « Zeq » à ses apprentis, dans le cadre de cet échange de méls.

 

L’article d’EI sur cette révélation était particulièrement flagorneur vis-à-vis de Wikipedia : il présentait Wiki comme une source d’information objective, ferraillant sans relâche contre des infiltrés sionistes. Et sa flagornerie alla même jusqu’à la publicité gratuite : « L’ouverture d’esprit et la bonne foi font partie des principes fondamentaux de Wikipedia. Quiconque, dans le monde entier, peut écrire ou publier des articles, mais Wikipedia a des lignes directrices et des procédures strictes, pour une reddition de comptes visant à garantir un contrôle de qualité et à empêcher tout vandalisme, tout plagiat ou toute distorsion. C’est précisément grâce à ces garde-fous que les articles portant sur des éléments clés du conflit palestino-israélien sont généralement restés bien référencés, utiles et objectifs. » Wâouw !

Mais ça n’était pas tout ; la cour n’était pas encore pleine. Le lendemain, soit le 22 avril 2008, EI actualisait cet article en y ajoutant cette affirmation, à la fois triomphale et sédative : « Un plan ourdi par le groupe de pression pro-israélien Camera visant à détourner Wikipedia dans un sens pro-israélien semble avoir échoué, après que nous l’ayons dénoncé. » Zeq était viré, mais quoi qu’il en soit, ce sont au moins une douzaine de taupes de Camera qui étaient actives au moment où EI avait découvert le pot-aux-roses. En résumé : tout va très bien, Wiki fonctionne à merveille, et l’épouvantail sioniste est parti, grâce au preux sans peur et sans reproche de l’association EI. Et puis, de toutes les façons, il ne s’agissait que d’une opération minable des ennemis de la liberté, et voilà : c’est terminé. Là, là… ; ’a pus, bobo… »

 

Euh, excusez-moi : c’est quoi, là ?

 

C’est un article, ou un encart publicitaire payant pour Wikipedia ? EI n’aurait-il pas reçu, par hasard, l’après-midi du 21 avril, une offre qu’il n’était pas en mesure de refuser, de la part du propriétaire de Wiki ? Il n’y a qu’un sioniste, pour imaginer que les « articles de Wiki sur des éléments clés du conflit palestino-israélien sont généralement restés bien référencés, utiles et objectifs » ! Au contraire, ces articles sont tendancieux à l’extrême : lisez, par exemple, un article excessivement hostile, sur le Hamas, en introduction à son « Débat », c’est-à-dire à des remises en causes d’éditeurs, à des suppressions et à des corrections. Cet article définit le Hamas comme « … connu surtout pour ses multiples attentats à la bombe et à d’autres attaques visant des civils [connu : par qui ? Par moi, ce parti est surtout connu pour être le parti au pouvoir en Palestine, et accessoirement, comme une organisation d’assistance mutuelle des gens de la base – Israël Shamir]… La charte du Hamas en appelle à la destruction de l’Etat d’Israël [alors que tous les principaux partis politiques israéliens ont participé, très concrètement, à la destruction de la Palestine – Israël Shamir]… ; cette organisation est décrite par beaucoup d’intervenants comme antisémite. » Vous appelez ça de l’objectivité ? Plus loin, l’article dit, entre autres : le Hamas est considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste. C’est vrai, mais ce n’est pas toute la vérité. J ’ai ajouté, personnellement : « Toutefois, la Russie a refusé de considérer le Hamas comme une organisation terroriste ».

 

Mon ajout a été immédiatement effacé par quelque officier sioniste en faction permanente. Pour Wiki, le Hamas est terroriste. Point barre.

 

Pour considérer que le plan du Lobby visant à détourner Wikipedia dans un sens pro-israélien aurait échoué, il faut être cinglé, ou bien alors, ne jamais avoir utilisé Wikipedia. Le détective maladroit a été semé, car Camera n’est qu’une bande d’amateurs, des nationalistes juifs ultra, même s’ils ne sont pas dénués d’un certain pouvoir de nuisance. Ils ne représentent pas le consensus juif ; mais ils jouent bel et bien un rôle utile : ils servent à faire apparaître modéré ledit consensus. Le fait d’avoir Camera à ses trousses ne prouve absolument rien : c’est comme si vous étiez pris pour cible par le Ku-Klux-Klan. Ils harcèlent un peu n’importe qui, y compris des sionistes modérés et des collègues philosémites, certes, mais que Camera considère trop tièdes, comme Johann Hari, un philosémite professionnel anglais, qui s’est vanté, récemment, en ces termes : « J’ai travaillé clandestinement, tant à la mosquée de Finsbury Park que dans des groupes de négationnistes de l’holocauste néonazis, afin de dénoncer la haine antijuive dans ces milieux-là ; je suis allé chez Islam Channel [une chaîne télévisée islamique, ndt] pour y défier l’antisémitisme des islamistes, j’ai reçu une volée de menaces de mort me qualifiant d’ « ami des juifs » ». Par la suite, il se tint davantage à carreau, écrivant notamment au sujet d’un égout israélien qui déverse toutes ses saloperies dans la bande de Gaza. Et, quelque temps après, il geignait : « Camera a dit que je suis un extrémiste antijuif – un émule de Joseph Goebbels. »

 

Mais même quand les amateurs ont été disqualifiés et éliminés, les professionnels demeurent. Wiki est tout aussi biaisée en faveur des juifs que peut l’être Jewish Chronicle. L’image du monde qu’elle propose est mise en forme et présentée dans une conformité absolue avec la vision juive du monde, grâce à un groupe d’éditorialistes et d’arbitres zélés, qui veillent, en permanence.

 

La liberté de procéder à des ajouts et de publier n’est rien d’autre qu’un appât destiné à attirer des millions de contributeurs travaillant gratis. Si Wiki était réellement gratuite, et à la condition que les « gens ordinaires » y représentent une grande majorité, nous pourrions nous attendre à y trouver une vision démocratique du monde, et non cette vision, pervertie par une minorité tendancieuse.

 

Mais ce n’est pas ainsi, que fonctionne la Wikipedia réellement existante. Le chaos apparent de Wiki est strictement contrôlé par une hiérarchie d’Agents Smith garantissant la matrice de Wiki. Ils effacent les références aux tours pendables de juifs, mais ils montent en épingle la moindre bonne action, pour peu qu’elle soit attribuable à un juif. Israël/Palestine n’est qu’un domaine, parmi bien d’autres, de son programme, de fait, universel. Par exemple, ils essaient de bloquer et d’éliminer toutes les tentatives de mentionner l’origine juive du fondateur du mouvement sataniste, un certain La Vey (originellement : Lévy), bien que ce soit l’élément déterminant de sa haine contre le christianisme. Ils insistent sur l’infériorité de Poincaré par rapport à Einstein, sur celle de Jung par rapport à Freud, ou encore sur celle de Proudhon, par rapport à Marx. Tout acte contre des juifs est rapporté ; tout acte des juifs à l’encontre de goyim est caviardé de cette mémoire organisée de notre génération. Ces éditeurs s’en tirent très bien tout seuls, merci, sans qu’il soit besoin de faire appel à quelque intrus amateur que ce soit.

 

Zeq a été exclu en raison de ses indiscrétions, mais l’homme au sujet duquel il a écrit de manière si dithyrambique, qu’il a présenté comme modèle à ses apprentis (« travaillez avec lui, et prenez-en de la graine »), un éditeur Wikipedia idéal, efficace et sioniste, un certain Jayig, y est toujours, chez Wikipedia. Jayig n’est pas simplement votre éditeur habituel ; c’est un arbitre, qui s’étire du col et veut faire se passer pour un juge, chez Wiki, et sur le contenu de Wiki. Il avait été nommé à cette fonction par le propriétaire du site en personne. C’est un Agent Smith de la matrice Wiki. On peut voir sa trace dans de très nombreux articles : intelligent et sans scrupules, il est passé maître ès subterfuges et tromperies en tous genres.

 

Un autre Agent Smith, mais un Agent Smith supérieur, est John Foster (Chip) Berlet, le fléau du web. Il intervient sous plusieurs pseudos [acting under many names]. C’est un collaborateur de l’Anti-Defamation League [ADL], la police juive de la pensée. Bien qu’il ait nié longtemps entretenir de quelconques relations avec celle-ci, il a confié au ministère israélien des Affaires étrangères qu’il « avait eu une relation professionnelle cordiale avec l’ADL » et qu’il « faisait des recherches en coopération avec elle ». Le quotidien juif de New York « Forward » a rapporté que Berlet faisait passer de l’information obtenue par un informateur anticommuniste du FBI directement à l’Anti-Defamation League. Ace Hayes a écrit : « John Foster « Chip » Berlet a été impliqué au cours des vingt années écoulées dans la quasi-totalité des attaques contre tous les détracteurs indépendants de l’Etat Impérial que puisse connaître le lecteur honnête homme. » Son activité est financée par la Ford Foundation. Michael Collins Piper, dans la somme monumentale qu’il a consacrée à l’assassinat de Kennedy, Final Judgment, affirme que Chip Berlet est un agent de la CIA. Naturellement , sa propre bio, dans Wiki, est sous embargo. Le comité d’arbitrage (composé de ceux qui tiennent les rênes du pouvoir, à Wiki) « reconnaît qu’à ses yeux, Berlet est un héros » ; c’est quelqu’un d’extrêmement bien placé, en son sein, qui me l’a personnellement confié.

 

Ces hommes sont discrets, ils ne sont pas du genre à se répandre en bavardages sur leur dévotion à la cause juive ; cette dévotion, ils la dissimulent sous un voile pudique d’expressions et de sigles hautement bureaucratiques. Leur caste partisane comporte certains pseudo-antisionistes juifs, comme un mystérieux Roland R. Il s’agit, en réalité, d’un apparatchik d’un syndicat trotskiste britannique, Roland Rance, qui n’a pas d’objection à collaborer avec l’agent anticommuniste convaincu de la CIA et de l’ADL Berlet, ni d’ailleurs avec le sioniste zélé Jayig. Voilà qui fera un sort à son antisionisme allégué et à son soi-disant « socialisme » ! Si, à l’instar de milliers d’autres Agents Smith en devenir de moindre pointure, il n’a pas besoin d’être surveillé par l’objectif en forme d’étoile (de David) des archis-sionistes de Camera, c’est tout simplement qu’ils en font déjà partie !

 

La « révélation » d’EI n’est rien d’autre qu’un subterfuge, un « tête-à-queue » effectué afin d’augmenter notre confiance en Wiki. Une entourloupe similaire a eu lieu, l’an dernier, quand Wiki a annoncé [announced] qu’il avait trouvé des posts « made in CIA » sur un certain nombre de pages. Une lecture attentive de cette « révélation » s’était avérée encore plus troublante que celle concernant EI. Le pire post de la CIA à avoir été décelé, dans la page consacrée au président iranien Ahmadinejad, était l’ajout de l’exclamation « Wahhhh », alors que « d’autres modifications, qui ont été signalées, sont plus bénignes ; il s’agit notamment de retouches apportées au profil de l’ancien chef de la CIA Porter Gross ainsi qu’à ceux de célébrités telle Oprah Winfrey » [une Noire, présentatrice-vedette d’une grande chaîne de télévision américaine, ndt]. C’est totalement ridicule : les services secrets sacrifient annuellement des milliards de dollars à leur frénésie de domination du Web. Un rapport [ report ] récent évoque la somme de 30 milliards de dollars, allouée par le Pentagone à un « Manhattan Project électronique », afin de combattre le Web. Et ils voudraient que nous gobions que tout ce que ces milliards de dollars ont produit, ce serait l’exclamation « Wahhhh » ?!? Hélas, il ne s’agit, là encore, que d’une énième diversion des habituels suspects.

 

II

 

Les posts de Wiki consacrés à Palestine/Israël sont loin d’être « bien référencés, utiles et objectifs », comme le clament les dupes d’EI. Oups : à la réflexion, sont-ce bien des dupes, ou sont-ce, plutôt, des collaborateurs sachant ce qu’ils font ? Le grand chef, chez EI, c’est Electronic Ali, ainsi qu’on surnomme Ali Abunima, le type qui a lancé la chasse aux sorcières contre « l’antisémite Shamir ». Il est la façade arabe de diverses organisations exclusivement juives qui se targuent de défendre la Palestine , mais qui défendent, en réalité, la cause juive et luttent contre l’antisémitisme. Ces organismes juifs aiment avoir un shabbesgoy complaisant (c’est ainsi que Rosa Luxemburg appelait ce genre de personnages) comme bouchon de radiateur, et notre Ali remplit parfaitement cet office. A ses yeux, même le présent article consacré à Wiki doit présenter certaines références à de « méchants antisémites ».

 

Dans son attaque contre votre serviteur, Electronic Ali s’est associé à l’exécrable Hussein Ibish. Mais, depuis lors, nos deux larrons se sont séparés [1]. Un autre épigone éminent d’EI est (ou plus exactement, était) Nigel Parry, un chasseur d’antisémites britannique, qui était aussi leur webmaster et probablement leur officier juridique. Nigel Perry est un gardien du Politiquement Correct, et il est Huissier Général du discours autorisé sur la Palestine ; il veille à ce qu’il ne sorte pas des clous, entre le Likoud dur et la molle « Paix Maintenant ». Il mentionne fièrement de nombreuses années d’engagement pour la cause palestinienne. Eh bien, permettez-moi de vous dire que c’est à des types dans son genre que la cause palestinienne doit le fait d’avoir la gueule défaite qu’elle a aujourd’hui…

 

Oui ; nous pourrions déjà avoir un Seul Etat, un unique Etat unifié, en Israël/Palestine, sans ces types-là. Rétrospectivement, c’était une évolution possible, en 2001, un peu avant les attentats du 11 septembre, quand mon appel à Un seul Etat avait été salué par de nombreux Israéliens et Américains, et soutenu par de grands quotidiens américains. C’est alors que ces petits merdeux ont lancé leur campagne pour me dénigrer, et cela a fait fuir les sympathisants comme des moineaux effrayés par un épouvantail. « Shamir est discrédité, il est marginalisé », avaient-ils écrit, avec une satisfaction non dissimulée. Pour eux, peu importait qu’en même temps que moi, ils discréditassent et marginalisassent l’idée de l’Etat unique – la seule solution pacifique possible au conflit qui nous intéresse.

 

La bataille finale se déroula sur le site de Wikipedia, où le trio Ali-Ibish-Parry fournit en munitions l’agent sioniste Smith Jayhig et Barlet en personne, de l’Anti-Defamation League, sous la forme d’e-zines « antifascistes » sponsorisées par l’ADL : British Searchlights, Norwegian Monitor, Swedish Expo, American Trotskyite Socialist Viewpoint et d’autres. Ces forces formidables furent contrées par notre admirable ami Joh Domingo, un Sud-Africain anti-apartheid, ainsi que par notre ami français, l’Omnivore Sobriquet. Vous pouvez lire les dépêches concernant cette bataille sur Wiki, au lien suivant :

 

http://en.wikipedia.org/wiki/Talk:Israel_Shamir

 

Ils avaient décidé de faire de moi un imposteur néonazi suédois. Moi, qui suis écrivain, et Israélien !

 

Durant toute la durée de cette bataille épique, je vivais chez moi, à Jaffa, recevant des visiteurs les uns après les autres, donnant de nombreuses interviews, allant au travail, sortant pour voir des amis – mais j’aurais pu, tout aussi bien, être mort.

 

Je me sentais comme Doc Daneeka, un personnage de l’intelligent roman de Joseph Heller, Catch-22, qui avait été déclaré mort, l’avion qu’il était supposé avoir pris ayant été abattu.

 

« Mais je suis vivant ! », criait-il.

 

« Non : voici un document prouvant que vous êtes mort », lui répondait-on.

 

Son épouse « héritait » sa propriété, il était rayé de toutes les listes, personne ne le servait plus, au restaurant (d’ailleurs, on ne lui donnait plus à manger), et même ses amis et ses copains avaient l’air embarrassés, dès qu’il faisait son apparition.

 

Tel est le pouvoir d’un document à l’air quelque peu officiel – ou d’une page web toute bleuie de liens URL. Aussi ai-je eu à connaître du pouvoir terrifiant d’une encyclopédie. Une encyclopédie ne reflète pas le monde. Non : elle l’invente ! Wiki est liée à des milliers de sites ; que vous interrogiez answers.com, ou que vous surfiez sur un site linguistique arabe/anglais, vous serez ramené à Wiki, et à ses mensonges…

 

Dès lors que c’est une encyclopédie qui a fait courir le bruit selon lequel j’étais « un Suédois néonazi antisémite », il n’y a plus rien à faire : vous ne pourrez rien y changer. J’aurais bien pu hurler, toute la journée :

 

« Mais regardez, nom d’une pipe : je suis ici, à Jaffa ! »,

 

ils auraient immanquablement répondu :

 

« Nous avons un document officiel, que voici, qui dit que vous mentez ! »

 

Je suis très reconnaissant à Joh Domingo pour ses efforts surhumains, mais il n’a pas pu vaincre les Agents Smith. Ni moi non plus. Si, demain, ils décident de faire de vous un petit homme vert tout droit débarqué de la planète Mars , ils y parviendront aussi. Dès lors, même vos amis chercheront votre soucoupe volante, dès que vous aurez le dos tourné.

 

Il y a quelques jours, je me suis adressé à un groupe d’intellectuels indiens, à New Delhi. Après quoi, j’ai reçu cette lettre, touchante, de Come Carpentier, un écrivain français expatrié établi dans la capitale indienne. Il écrit : « Je tenais à vous remercier pour vos propos éclairants, équilibrés et toujours objectifs, bien que passionnés, ce soir-là… Les entendre, cela désamorce, bien mieux encore qu’à vous lire, la réputation de diffamateur exalté d’Israël, de négateur de l’holocauste, d’apologiste du nazisme, etc. que qui-vous-savez vous a collée sur le dos… Pour ne pas mentionner les rumeurs selon lesquelles vous seriez un Suédois d’extrême-droite, clandestinement infiltré en Terre Sainte par la Cabale islamo-fasciste internationale !... »

 

III

 

D’une certaine façon, le gauchissement pro-juif de Wiki est inévitable, si l’on garde à l’esprit les bastions juifs dans le discours, les médias et les universités occidentaux. Les juifs – et même les gens d’origine juive – ont une certaine propension à corriger le discours dans un sens flatteur pour eux-mêmes. Ils faisaient déjà ça il y a, de cela, un siècle, que dis-je, cinq siècles. Etant donné qu’ils le font toujours dans le même sens, ils constituent l’unique entité (mis à part l’Eglise en butte aux attaques et ses Ordres) qui soit capable de tenir ce marathon (pour reprendre les termes de Zeq que représente cette opération d’extrêmement long-terme.

 

Voici un siècle, un avocat new-yorkais, Samuel Untermeyer, finança l’édition de la première Bible de Référence Scofield ; depuis lors, les Bibles Scofield sont republiées dans de nouvelles éditions dont la dernière est encore plus pro-juive que la précédente, et elles recrutent de nouveaux chrétiens sionistes, par millions.

 

Dans son essai Judonia, Joachim Martillo écrit : « Les menées juives bénéficient d’une mémoire organisationnelle inconnue dans les autres cas de lobbying. La longévité des organisations de la Fédération Juive [l’équivalent américain du Crif français, ndt] peuvent donner aux actions de lobbying pro-israélien un aspect générationnel sans équivalent ailleurs. Ainsi, par exemple, les associations Israel Advocacy ont œuvré, cinquante ans durant, à délégitimer les arabisants du Foreign Service et du Département d’Etat [les équivalents américains du Quai d’Orsay français, ndt] et à leur substituer des personnels favorables à Israël ».

 

Joachim Martillo attribue erronément ce résultat remarquable à une organisation pro-israélienne spécifique. Le succès du sionisme (et, incidemment, ses crimes) n’est que la cerise sur le gâteau du succès juif. Les juifs s’adonnent à la défense des juifs et, par conséquent, ils délégitiment les arabisants, ou les prêtres, ou les historiens indépendants qui ne souscrivent pas à la notion selon laquelle les juifs seraient spéciaux, d’une manière constamment bénéfique. Le sionisme est un des résultats, parmi d’autres, de l’émondage juif de l’histoire, et c’est cette histoire expurgée que l’on nous enseigne.

 

Aucun sheikh arabe, aucun oligarque russe, ni aucun pétrolier américain n’est prêt à financier quoi que ce soit qui ne soit immédiatement rentable. Ils ne comprennent pas que pratiquement chaque entrée d’encyclopédie, que chaque manuel scolaire, influence les générations futures. Or, un article objectif (ne serait-ce qu’un seul) qui serait consacré, disons, à Poincaré, au monothéisme ou à l’invasion perse risquerait de priver des sionistes en puissance de leurs illusions de grandeur.

 

Pour les juifs, Wikipedia est une idée géniale : des gens de tous les pays du mondecontribuent à leur connaissance mutuelle, mais cette Somme est émondée, expurgée et taillée de la manière qui agrée aux jardiniers pro-juifs. En dépit de son image de « liberté », Wikipedia fait partie, jusqu’au trognon, de l’immense holding des médias judaïsés. Partant, Wikipedia est aussi tendancieuse que n’importe quelle autre publication du groupe englobant depuis le New York Times (propriété de Sulzberger) jusqu’à Libération (propriété de Rothschild), en passant par les centaines de torchons Murdock.

 

Conclusion

 

Wikipedia est une institution importante, tout comme le New York Times. Mais l’un comme l’autre sont entre les mains des ennemis de la liberté. Occasionnellement , on peut trouver des articles ou des rubriques valables et véridiques, chez l’une comme chez l’autre. Mais il ne s’agit que de quelques particules de poudre d’or, saupoudrées là afin d’assaisonner l’obus non-éclaté. Bien entendu, il faut démocratiser les deux ; il faut les rendre tous deux réellement démocratiques et accessibles.

 

Mais, tant que cela n’aura pas été fait, nous devons expliquer que les deux sont des instruments de contrôle des esprits, auxquels il ne faut pas faire confiance, et qu’ils ne faut surtout pas croire sur parole.

 

Si Wiki veut sauver le peu qui lui reste de fiabilité, elle doit se débarrasser de ses gardiens sionistes.

 

Non seulement des rustauds mal dégrossis de Camera, mais aussi des petites frappes en costume noir, les Agents Smith.

 

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