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Cette fois-ci, force est bien de défendre Foxman (une fois n'est pas coutume…) [ou : On se calme, les Arménouches !]

Par Israël Shamir

27 août 2007

Traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier

Relu et corrigé par Maria Poumier


La seule montre qui soit rigoureusement à l'heure (deux fois par jour), c'est une montre cassée. Abe Foxman, le chef de cette police judéo-maçonnique de la pensée atrocement mal-nommée qu'est l'Anti-Defamation League [on ne rit pas : diffamer, elle passe son temps à ça ! Ndt], sans doute un des hommes les plus répugnants de la vie publique américaine, n'est pas aussi précis qu'une montre, mais il peut lui arriver d'avoir raison, de temps en temps, et il est important de ne pas rater ça : ce temps est… maintenant.

Le Congrès des Etats-Unis, ce moderne aréopage de saints et de sages, la plus haute autorité morale qui soit sur notre planète, s'apprête à condamner les Turcs pour avoir massacré les Arméniens voici de cela environ un siècle. 1915, ça n'est pas hier, et les législateurs américains ne savent probablement pas où se trouve l'Arménie, ni quel en était l'emplacement à l'époque. Cette question est une véritable bouteille à l'encre : rien de ce qui y paraît n'est conforme à la réalité.

 

Les raisons de ce 'devoir de mémoire' sont tout ce qu'on voudra, sauf morales. Ses promoteurs américains veulent punir la Turquie de se tenir à l'écart de leur guerre en Irak, et ils espèrent, au moyen de la peur, amener ce grand pays à résipiscence. Le projet néocon pour le Nouveau Moyen-Orient, implique la création d'un Grand Kurdistan, incluant des parties de l'Anatolie orientale, et la condamnation de la Turquie permettrait une nouvelle tentative afin d'arracher à Ankara les territoires nécessaires à cette fin.

 

Les Arméniens, toujours partants pour pomper sur les juifs, veulent qu'un holocauste soit porté à leur crédit, avec toutes les compensations, les musées et le permis de massacrer leurs propres voisins Azéris, allant avec. Au nom de quoi des événements survenus en 1915 légitimeraient-ils les atrocités des Arméniens contre les Azéris, qui avaient, de fait, permis aux réfugiés arméniens de se réfugier chez eux ? Là encore, les Arméniens ont pris de la graine chez les juifs : si les juifs peuvent tuer des Palestiniens innocents chez lesquels ils avaient trouvé refuge après avoir été expulsés par les Allemands, les Arméniens peuvent bien faire subir la même chose à des Azéris tout aussi innocents que les Palestiniens, non ?

 

Par une telle décision, l'Amérique va sans doute se mettre la Turquie à dos, aussi elle ne doit pas être prise avec légèreté ; par ailleurs, il est toujours bon de faire en sorte que les Turcs marchent sur des œufs : ça leur évite d'être excessivement sûrs d'eux. De plus, les Arméniens ont un lobby, restreint en nombre, mais efficace – c'est un petit frère du puissant lobby juif –, et leur désir a un poids indéniable.

 

Reste qu'en ce qui concerne les questions graves, un Italien consulte son curé, un Suisse – son banquier, un Allemand son policier, tandis qu'un Américain va chez les juifs, lesquels, tout heureux, réunissent l'institution financière et religieuse au cours d'un rite policier secret. Cette fois-ci, Abe Foxman a donné une réponse concrète : « une action du Congrès ne contribuera certes pas à la réconciliation des protagonistes de ce problème. La résolution adopte une position ; elle en vient à porter un jugement. Les Turcs et les Arméniens ont sans doute besoin de revisiter leurs passés respectifs. Mais la communauté juive ne doit pas devenir l'arbitre de cette histoire, ni le Congrès des Etats-Unis. »

Après quoi, l'Anti-Defamation League et trois autres puissantes organisations juives – le Comité Juif Américain, l'alliance maçonnique B'nai Brith International et l'Institut Juif des Affaires de Sécurité Nationale, ont demandé au Congrès de ne pas se mêler du problème.

 

Les raisons invoquées par Foxman sont tout aussi culottées que celles des apologistes de l'Arménie. La Turquie est traditionnellement l'amie des juifs, et une décision du Congrès américain est généralement considérée comme devant être prise, ou tout au moins, approuvée, par les juifs. Une résolution hostile à la Turquie ne manquerait pas de causer une dégradation des sentiments turcs envers les juifs et l'Etat juif ; alors que les Arméniens  sont d'ores et déjà des ennemis traditionnels des juifs, quoi qu'il en soit.

 

Foxman était attaqué et presque lynché par beaucoup de membres de sa communauté, qui rêvaient depuis des années de bénéficier enfin d'une opportunité politiquement correcte [voir :

http://www.jewcy.com/feature/2007-07-09/fire_foxman ]. Il est certes difficile de regretter son éventuelle mise à l'écart du monde politique ; mais cette fois-ci, c'est lui qui avait raison. Il ne faut pas laisser le Congrès des Etats-Unis et la communauté juive être les arbitres de l'Histoire.

 

Si les Américains ont envie de condamner des massacres de masse, qu'ils commencent donc par les leurs. Qu'ils commencent par le massacre massif d'Irakiens et d'Afghans, au lieu de payer pour l'aggraver. Après quoi, ils pourraient condamner les massacres perpétrés par leurs parents et grands-parents – que ce soit à Dresde ou à Hiroshima, au Vietnam ou au Cambodge, aux Philippines ou au Mexique, à Atlanta ou à Wounded Knee – et dédommager les victimes, ainsi que tous les autres pays, innombrables, qu'ils ont bombardés et pillés. Ainsi, ils obtiendront quelque droit moral à exprimer leur opinion, à défaut de se targuer de prononcer un jugement.

 

Quant aux juifs, ils devraient descendre de leurs grands chevaux, eux qui continuent à étouffer et à affamer Gaza. Qu'ils paient pour les horreurs de la Nakba, l'holocauste palestinien, depuis soixante ans, avant de prononcer un quelconque avis ou une quelconque opinion sur des génocides, que ce soit en Turquie ou encore au Soudan. Mais il y a peu de chances qu'ils le fassent. Ils ne savent jamais quand il faut s'arrêter. Cet extrémisme finira par causer leur défaite. Ils avaient déjà trouvé le moyen de pousser l'idée communiste, parfaitement honorable, jusqu'à ses extrémités trotskystes, et voici qu'aujourd'hui, poussant l'holocaustisme à ses dernières extrémités, ils viennent de lancer « kNOw [est-ce vraiment intelligent ?] Genocide », une nouvelle coalition multiethnique et non-partisane destinée à combattre le déni actuel de cas connus de génocide, tels le Darfour, le Cambodge, ou les génocides juif, rwandais et arménien. »

 

Je me demande bien pour quelle raison ils s'en tiennent là : et alors, et le siège de Troie et le génocide qui en découla ? N'allez pas dénier ce génocide : les Troyens ont bel et bien été éliminés (mis à part ceux de nos chignoles !). Et considérons le plus ancien génocide : celui des Néanderthaliens. En effet, ceux-ci ont été exterminés par Homo sapiens. Nos ancêtres les ont tués. Tous. Nous ne devons ni oublier, ni pardonner cet horrible crime.

 

A propos des Arméniens, le Congrès américain peut aussi reconnaître, et condamner, le massacre des Chypriotes grecs par les Arméniens, au 13ème siècle, lorsqu'ils ont pratiquement dépeuplé cette île, ou encore le massacre des Azéris, à Bakou, en 1918 (plus de 30 000 victimes), et en 1922, des Azéris, toujours, massacrés par les Arméniens au Nagorny Karabagh. Par ailleurs, si les Arméniens sont bien les descendants de la tribu des Amalécites, alors le Congrès américain doit reconnaître leur génocide par le Roi David, et exiger des juifs qu'ils en paient le prix…

 

J'ai de forts doutes au sujet de beaucoup d'inventions modernes, et le génocide – un concept inventé en 1945 – en fait partie. Il n'y a strictement rien de nouveau, en matière de tuerie, depuis sa mise en pratique par Caïn sur la personne d'Abel ; pourquoi aurait-on besoin d'un concept flambant neuf ? L'inventeur, un juif polonais répondant au nom de Raphael Lemkin, a été conseiller auprès du gouvernement américain ; il avait le sentiment que tuer un juif était un crime bien pire que le fait de tuer un goy. En effet, il avait étudié le Talmud, et le Talmud fait ce distinguo fondamental. Afin de convaincre les goyim américains, il inventa le concept de génocide. Ainsi, le « génocide » n'est qu'un nouveau mot pour désigner cette offense spéciale, selon le Talmud, que représente le fait de tuer, voire seulement de menacer, un juif. Le génocide, ça n'est pas le fait de « massacrer des civils », sinon, les victimes du siège de Leningrad et celles des bombardements de Dresde seraient éligibles à cette catégorisation.

 

Le concept de « génocide » a été inventé par les juifs, et les inventions juives ne marchent bien que pour les seuls juifs. Ainsi, par exemple, le siège juif de Gaza correspond à la définition d'un génocide, mais essayez un peu de le dire : vous serez qualifié de nazi est exclu de toute société policée. D'autre part, quand Ahmadinejad en appelle à la déconstruction de l'Etat raciste juif, c'est un « génocide » ; quand un missile du Hezbollah a tué dix militaires israéliens, en août de l'année dernière, c'était un cas de « génocide », car ces militaires « avaient été tués au seul motif d'être juifs ». L'assassinat d'un goy, ça ne marche pas : quand les Allemands affamaient Leningrad, quand les Américains vitrifiaient Hiroshima ou quand les juifs bombardaient Gaza et Beyrouth, ça n'était pas du génocide, parce que les assassins étaient indifférents à l'orientation ethno-religieuse de leurs victimes, proclame le légaliste du Politiquement Correct. Les Yankees ne pouvaient pas exclure tout à fait qu'Hiroshima était majoritairement peuplée d'Ecossais ; les Allemands pouvaient penser que Leningrad était quasi exclusivement peuplée de Zoulous, alors que les juifs, eux, pensaient que, seuls, de dangereux terroristes vivaient à Beyrouth et à Gaza. Cette explication est tellement tirée par les cheveux qu'elle réclame le passage du Rasoir d'Ockham. Mon explication, à savoir « le génocide, c'est le fait de tuer des juifs » est plus simple, et de très loin.  

 

Par la suite, l'assassinat massif de juifs fut promu au rang de l' « Holocauste », tandis que le concept de génocide fut banalisé et utilisé pour catégoriser l'ennemi, en général : les communistes, les musulmans, les gouvernants désobéissants. L'assassinat de quelques dizaines de brigands albanais, au Kosovo, fut un « génocide », et la Serbie fut bombardée en punition de ce crime, tandis que son président mourrait dans une geôle de La Haye. Une guerre civile, au Rwanda, devint un « génocide », et peu importe que la population Tutsi, en réalité, ait augmenté… C'est au tour des musulmans. Le Cambodge était un « génocide », alors que le Vietnam (où les Américains ont massacré non moins de cinq millions de personnes), n'en était pas un. Bref : le « génocide », c'est une diffamation à motivation politique, qui n'a qu'une importance minime.

 

Ecoutez : la guerre, c'est l'enfer, et tuer des civils, c'est un crime. Ou ça devrait en être un, quelle que soit leur appartenance ethnique. Cette loi toute simple vaut bien mieux que les innovations à base de génocide. Le problème, c'est qu'elle élimine la supériorité morale des Alliés sur l'Axe, car les deux camps ont tué énormément de civils. Mais cela ne devrait pas nous décontenancer. Débarrassons-nous de cette invention qu'est le génocide – quoi qu'il en soit, elle ne nous aide en rien, et elle ne fait qu'aider notre ennemi.

 

Joachim Martillo a découvert que la campagne de relations publiques Save Darfur Genocide est goupillée et orchestrée par le réseau juif américain « David Project » et ses filiales, afin de diaboliser les musulmans et les Arabes, et de recruter des non-juifs [voir ses révélations sur les sites : http://eaazi.blogspot.com et http://karinfriedemann.blogspot.com ]. N'en doutez pas : le lobby arménien a signé sur tous les emplacements en pointillés. Sinon, il n'ira pas loin.

 

Alors, donc : qu'est-il arrivé aux Arméniens ? Les Arméniens ont souffert, durant la Première guerre mondiale, parce qu'ils se sont battus contre l'Empire ottoman – et parce qu'ils ont perdu. Ils ont pris le parti de l'ennemi. Les Alliés leur avaient promis la quasi-totalité de l'Anatolie, et les Turcs auraient connu le triste sort des Azéris, n'eût été le sabre de Mustafa Kemal [Atatürk]. Les Arméniens ont fait tout ce qu'ils ont pu pour liquider les Turcs et les Kurdes, mais ils ont échoué. Ils ont été internés ou déportés par le gouvernement impérial ottoman. De la même manière, les Japonais avaient été mis dans des camps de concentration par Franklin D. Roosevelt, les Allemands avaient été déportés par les Britanniques, les Palestiniens furent déportés par Israël, les Turcs furent déportés par les Grecs – et beaucoup périrent.

 

Depuis cette époque-là, le monde a changé. L'Empire ottoman a disparu, et la Turquie n'est qu'un parmi ses nombreux Etats-successeurs, notamment Israël, la Syrie, le Liban, l'Irak, la Grèce… C'est injuste et carrément raciste de singulariser la Turquie, en particulier sachant que les déportés arméniens ont été massacrés par leurs voisins kurdes. Aujourd'hui, il existe un Kurdistan quasi indépendant, très riche en pétrole. Si certains Arméniens ont envie de compensations, ils devraient aller voir les Kurdes. Toutefois, si certains d'entre eux veulent retourner sur les rives du Lac de Van, ils seront autorisés à le faire, dès lors qu'ils auront reconnu sans réserve la souveraineté turque sur cette contrée.

 

La dissolution des empires est un événement douloureux, avec des guerres de succession, dans tous les cas de figure. Pourtant, l'Inde ne prétend pas que l'Angleterre lui doive des compensations pour les massacres hindous-musulmans ni pour les guerres de 1948. Une communauté ne peut que souffrir de ses mauvais choix, en cas de guerre. Les Arméniens ont certainement souffert, mais les Turcs n'y sont pour rien. Nous devons rejeter ce concept raciste de culpabilité héritée : ceux qui s'étaient plantés, en 1915, ne sont certainement plus parmi nous.

 

De nous jours, dans la Turquie actuelle, les Arméniens vivent en paix ; ils ne sont en quête de nulle condamnation. Le journaliste arménien [Hrant Dink, ndt] assassiné récemment en Turquie était catégoriquement opposé à une telle condamnation étrangère – il pensait qu'il s'agissait là exclusivement d'une affaire interne turque. Il avait raison : toute nation peut procéder à son examen de conscience et à sa recherche de culpabilités. Mais l'attitude « plus sain que toi », promue par les bien-pensants occidentaux doit être limitée autant que faire se peut.

 

Même dans le cas de notre chère Palestine, nous n'appelons pas le Congrès des Etats-Unis à condamner la Nakba : nous l'exhortons à donner des droits égaux aux Palestiniens vivant en Palestine, et de permettre aux réfugiés exilés d'y revenir. Que le passé s'occupe de ses affaires ; nous avons bien assez à faire avec notre présent !

 

Les Arméniens feraient bien, eux aussi, de s'occuper de leur présent. A cause de leur obsession pour le passé, leur république est dans une situation on ne peut plus précaire. Quiconque peut en émigrer le fait. Il y plus d'Arméniens à Moscou qu'à Erivan. Jouer le jeu des néocons n'améliorera en rien leur situation. Au lieu d'aggraver les choses et de rêver à redessiner les cartes, ils devraient se calmer, et faire la paix avec leurs voisins : les Turcs, les Azéris et les Kurdes.

 

Lecture recommandées (en anglais) :

 

Un historien américain, sur le problème turco-arménien : http://homepages.cae.wisc.edu/~dwilson/Armenia/justin.html

 

Armenian-Turkish Conflict, conférence du Dr. Justin McCarthy devant la Grande Assemblée Nationale Turque, 24 mars 2005 :

http://homepages.cae.wisc.edu/~dwilson/Armenia/mccarthy.html

 

Les juifs exigent la tête de Foxman :

Fire Foxman

Denying the Armenian Genocide should be the last atrocity perpetrated by the ADL chief.

By Joey Kurtzman

(sur le site Jewcy.com, 9 juillet 2007)

http://www.jewcy.com/feature/2007-07-09/fire_foxman

 

Joachim Martillo, sur le génocide arménien :

http://eaazi.blogspot.com/

http://karinfriedemann.blogspot.com/

 

 

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