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Le homard de l’Iran

par Israël Shamir

30 avril 2006

Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

 

« L’Iran incarne la plus grande menace [pour nous, les juifs], depuis les Nazis », a dit le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz, d’après le Guardian : « Le monde ne doit pas attendre ! Depuis Hitler, nous, les juifs, n’avons jamais été confrontés à une telle menace », incarnée par Mahmoud Ahmadinejad, lequel « a, une nouvelle fois, scandalisé le monde entier en préconisant la réinstallation des juifs israéliens en Europe »…

 

Ces gens sont vraiment difficiles ! Dans les années Trente, Hitler a préconisé l’installation des juifs en-dehors de l’Europe. Qu’ont fait les juifs ? Ils lui ont déclaré a guerre. Aujourd’hui, Ahmadinejad appelle à la réinstallation des juifs en Europe. Que font les juifs ? Encore une fois, ils répliquent par des battements de tam-tam de guerre. A moins que quelque chose n’ait échappé au Guardian dans son reportage et que le scandale n’ait eu en réalité pour origine ces Européens qui avaient préféré, à l’époque, que ce soient les Palestiniens qui servent d’hôteliers involontaires à ces hôtes particulièrement exigeants ?…

 

Quoi qu’il en soit, je ne suis pas d’accord avec cette assertion.

 

Pour moi, le Président Ahmadinejad est la pire menace depuis l’époque où Gérard de Nerval, un poète français flamboyant, promenait un homard attaché à une laisse bleue tout comme on promène son chien. Il parcourait ainsi les jardins du Palais Royal afin d’‘épater le bourgeois’ [en français dans le texte, ndt].

 

Âme authentiquement poétique, enfant terrible [en français dans le texte, ndt] s’il en fut jamais, Ahmadinejad a voulu nous tirer de notre bien trop longue sieste d’après-déjeûner.

 

Qu’aurait pu faire d’autre notre Iranien, « juif » étant le seul mot magique capable de nous tirer de notre léthargie ?

 

Des allusions sexuelles n’émouvraient même pas un enfant tout juste sorti de son cours d’éducation sur la prévention du Sida.

 

Une attaque contre le christianisme aurait été lourdement applaudie par ces maîtres incontestés des âmes européennes que sont Messieurs Sauerkraut et Finkelkrot.

 

En cet âge post-moderne où les Monologues du Vagin ont fait leur entrée au répertoire des matinées théâtrales, il n’est pas si facile d’épater une bourgeoisie de plus en plus blasée.

 

Si Ahmadinejad en avait appelé à la réinstallation de six millions de musulmans européens hors de l’Europe, personne n’aurait soulevé un sourcil, à l’exception probable d’Oriana Fallaci et de M. Le Pen, lesquels auraient été fondés à se formaliser d’un tel plagiat.

 

S’il avait prôné l’élimination de la France de la mappemonde, les Français assoupis ne se seraient même pas redressés dans leur fauteuil, ni ils n’auraient protesté : de toutes les manières, ils pensent qu’assurément une directive bruxelloise à cette fin a dû être déjà adoptée !

 

J’admire cet Ahmadinejad. Non pas en tant qu’homme politique : laissons les Iraniens juger de ses mérites. Non pas en tant que prêcheur : je laisse cela aux musulmans.

 

Non : en tant qu’authentique poète, qui a dévoilé notre hypocrisie et abattu notre dernière vache sacrée. C’est là l’unique explication possible de ses actes et de ses propos : les Iraniens n’ont véritablement aucune raison de se préoccuper de l’holocauste juif, de quelque manière que ce soit. Personne ne les accuse, pas même M. Yehuda Bauer, de l’Institut du Mémorial de l’Holocauste de Jérusalem, qui est pourtant enclin à dénoncer le Monde et sa nièce de n’avoir pas su sauver les juifs. Les Perses, de Cyrus à Mohammad Reza Shah, en passant par Khosroès, ont toujours été magnanimes envers les juifs ; même en ces jours de folie, il y a une communauté juive, importante et très prospère, en Iran.

 

Si Ahmadinejad a parlé de l’Holocauste, c’est pour la même raison qu’Hillary se lançant à la conquête de l’Everest : c’est parce que cela représentait un défi !

 

Les historiens révisionnistes innocents ont été enthousiasmés, quand il a joué avec l’idée qu’il « découvrait enfin la vérité ». Ils ont préparé leurs ouvrages de référence aux pages cornées et leurs graphiques de consommation de gaz et de températures d’incinération.

 

Mais Ahmadinejad s’intéresse aux faits concrets de la Seconde guerre mondiale à peu près autant que Nerval se souciait de la forme physique de son homard hors de l’eau. L’acceptation du dogme holocaustique est une marque de soumission à l’axe Tel Aviv – New York ; c’est une marque du néocolonialisme. Ahmadinejad a refusé de se soumettre, exactement de la même manière que Saint-Paul refusa les lois noachiques : non que Saint Paul tînt absolument à pratiquer les sacrifices païens, mais bien parce qu’il ne voulait pas prendre ses ordres auprès des juifs.

 

Les dirigeants européens – ces partisans dociles de criminels de guerre patentés, tel un George W. Bush, cet assassin d’un nombre indéterminé d’Irakiens  et d’Arabes divers, ou un Shaul Mofaz, assassin d’une fillette de huit ans (parmi des centaines d’autres victimes), la semaine dernière, dans Gaza assiégée – se sont tous redressés afin d’exprimer leur outrage. Ils n’ont jamais élevé la moindre protestation quand Israël massacrait et bombardait des habitants de Gaza sans défense. Quand des hommes politiques israéliens ont menacé de transformer l’Iran en « désert radioactif », ces dirigeants européens n’ont pas qualifié cela d’ « appel au génocide ».

 

Par son défi, le président Ahmadinejad a sauvé l’honneur de l’espèce humaine, comme seul un poète pouvait le faire.

 

J’admire l’Iran, pour le cramoisi flamboyant de ses roseraies et pour l’azur de ses vieilles mosquées, pour la beauté ravissante de ses femmes, dont les sourcils noirs soulignent la blancheur de leur peau étincelant à travers leur tchador noir. J’admire l’Iran pour sa peinture merveilleuse, qui a survécu aux ravages des iconoclastes. J’admire l’Iran pour la subtilité spirituelle de ses poètes, qui ont unifié leur amour pour les femmes à leur adoration de Dieu, dans un unique chant, comme le fit jadis le Cantique des Cantiques. Leurs Roumi, Saadi et Firdousi, leurs Hafiz et autre Khayyam figurent au nombre des poètes les plus audacieux et sincères que la Terre ait portés.

 

Ahmadinejad est l’héritier de cette tradition : il n’hésite pas à moquer notre hypocrisie, il est ce jeune garçon qui avait vu que le roi était nu.

 

Même si ces manchots de Yanks écrabouillaient ce casse-cou et calcinaient les roses de Chiraz comme ils ont incinéré les cerisiers en fleurs de Nagasaki, nous pourrions être fiers d’Ahmadinejad, notre contemporain, celui qui aura osé marcher sur la queue de la panthère.

 

 

II

 

Devant le programme nucléaire iranien, les Européens et les Américains ont eu la réaction du propriétaire d’esclaves Simon Legree, dans La Case de l’Oncle Tom, apprenant qu’un esclave s’était échappé. Comment ce noiraud ose-t-il toucher aux jouets du maître blanc ? Leurs propos creux, à base de « menace iranienne », est à l’usage exclusif des ignorants : l’Iran n’a jamais attaqué un seul pays européen depuis les guerres de conquête de l’Anatolie, au cinquième siècle avant Jésus-Christ, alors que les impérialistes européens ont à plusieurs reprises occupé et / ou contrôlé l’Iran. La dernière occupation remonte seulement à 1942 et l’occupation occidentale par délégation remonte à 1953, année où les Occidentaux renversèrent le Premier ministre démocratiquement élu Mossadegh afin de pouvoir revenir exercer leur domination sur cette antique nation.

 

Eh bien : le vieux colonialisme est mort ! L’Angleterre ne peut régner sur l’Irak, ni la France sur l’Algérie, mais le nouveau colonialisme collectif, celui que le noyau impérialiste des pays occidentaux hautement industrialisés impose au reste du monde, ne vaut guère mieux. Les anciens maîtres ont décidé de mettre en commun leurs ressources et leurs forces afin de dominer ensemble leurs esclaves d’autrefois. Ils sont passés du modèle athénien, dans lequel un citoyen avait ses esclaves perso, au modèle spartiate, où les esclaves appartiennent à tous les Spartiates. Dans ce nouvel univers impérialiste collectif, les Etats-Unis représentent le bras armé, le flic qui impose ce nouveau colonialisme, alors que l’esprit, l’idéologie sont fournis par un vaste syndicat qui unifie et coordonne la majorité des journaux et des réseaux Internet tant de gauche que de droite, de Madrid à Moscou et du Texas à Tombouctou, en dépit de leur ostentation de compétition et de rivalités, pour la galerie.

 

Ce syndicat est la véritable centrale énergétique de ce que deux universitaires américains, John Mearsheimer (de Chicago) et Stephen Walt (d’Harvard) (nous les désignerons par M&W ci-après) ont poliment appelé « le lobby israélien aux Etats-Unis », bien que ce syndicat ait d’autres chats à fouetter, à part ceux de l’Etat d’Israël. Tout en approuvant tout à fait l’initiative de M&W, nous devons préciser qu’ils ont minimisé le problème, bien loin de l’exagérer, car il s’agit d’un problème global, et pas seulement d’un problème local, propre aux Etats-Unis. Le redoutable Aipac n’est que la partie visible d’un iceberg, au-dessous de laquelle se trouvent des kilomètres de glace solide : les magnats des médias, des rédacteurs en chef, leurs mentors. En bref : les Maîtres du Discours.

 

Comme par un coup de baguette magique, la crise iranienne a rendu les choses visibles à l’œil nu : tous se sont mis à crier d’une seule voix puissante, comme la légion des démons dans la synagogue de Capharnaum, en protestation contre les paroles du Christ.

 

Dans son discours qui invite à la réflexion, Ahmadinejad a dit : « Le vaste réseau du sionisme est au service des impérialistes, depuis des décennies. » Reste à savoir si c’est le réseau sioniste qui est au service de l’impérialisme, ou si ce sont les impérialistes qui sont au service dudit réseau. C’est un exemple de révolution dans le management : les juifs étaient des managers au service des impérialistes, jusqu’au moment où ils ont envahi la scène, disent les uns. Oh non : ils sont restés dociles à leurs suzerains impérialistes, avancent les autres. Quelle que soit la position que nous adoptions, les sionistes et les impérialistes sont à n’en pas douter intégrés et entremêlés et admettre l’idée que l’Iran représenterait une menace pour Israël revient à souscrire à ce réseau démoniaque.

 

Les pays qui refusent les Maîtres du Discours sont subjugués par la force. Une arme nucléaire peut servir de grand égalisateur, à l’instar du flingue Smith & Wesson à l’époque du Far West sauvage. Afin d’empêcher toute égalisation intempestive, les pionniers Américains ont confisqué les flingots restés aux mains des indigènes. C’est la même politique qui guide aujourd’hui l’Occident dans sa tentative de maintenir l’énergie nucléaire en-dehors de la portée des Iraniens.

 

Voici quelques jours, j’étais invité à un talk show à la Première Chaîne de télévision russe, durant lequel le chef du bureau de la BBC à Moscou posa la question purement rhétorique de savoir pourquoi « un Iran se prétendant pacifique pourrait bien avoir besoin de missiles balistiques ? », après quoi il déclina toute la panoplie des missiles iraniens. Il a eu bien du mal à répondre à ma question, à savoir « pourquoi une Grande-Bretagne pacifique pourrait bien avoir besoin de missiles balistiques et d’armes nucléaires ? » ! De fait, pourquoi quiconque en aurait-il besoin ? Mais si l’Angleterre, avec sa longue et sanglante histoire de subjugation du Tiers-Monde, de l’Irlande au Japon, a pu disposer de ces joujoux, il est également du devoir de tout pays important désireux de protéger sa population contre les caprices des maîtres occidentaux d’en posséder.

 

Il est bien vrai que l’Iran s’emploie à développer un programme pacifique d’énergie nucléaire, mais si – et quand – ce pays décidera de produire la bombe atomique, nous devrons soutenir sa décision, car cela ne pourra que renforcer la paix.

 

En réalité, rares sont les gens qui aient fait plus pour la cause de la paix dans le monde que Julius et Ethel Rosenberg et leurs associés Harry Gold et Klaus Fuchs. Ces merveilleuses personnes ont transmis les secrets des armes nucléaires de fabrication américaine à la Russie, épargnant ainsi à Moscou et à Saint-Petersbourg le funeste sort imparti à Hiroshima. Sans leur  geste héroïque, les maîtres colonialistes auraient transformé la Russie en désert radioactif. Joseph Staline refila le know-how nucléaire à la Chine en voie d’émergence, et ce fut là aussi un bonne action. Sans cela, les Américains n’auraient pas hésité une seconde à vitrifier le Vietnam, comme ils en avaient usé au Japon.

 

Le bouclier nucléaire russe est la seule chose que Gorbachev et Yeltsine n’aient pas réussi à fiche en l’air lors de leur destruction de l’Union soviétique, probablement parce qu’ils ne s’attendaient pas à ce que les forces patriotiques retourneraient un jour au pouvoir à Moscou. Ce bouclier permet aux Russes d’ignorer cette enquiquineuse d’Angie Merkel et il leur donne la liberté de choisir, entre : vendre leur pétrole et leur gaz à l’Europe, ou fermer ces robinets-là et ouvrir les vannes faisant s’écouler le pétrole vers la Chine. Il permet au peuple biélorusse d’avoir le président qu’il a élu à une très large majorité : sans lui, Lukaschenko connaîtrait le sort de Noriega et de Milosevic, en raison de son refus constant de vendre les bijoux de famille de la Biélorussie à George Soros. Laissons donc les Iraniens, eux aussi, bénéficier de cette liberté de choisir et rétablir l’équilibre dans leur région du monde.

 

Quant à ceux qui souhaitent sincèrement notre bien-être d’Israéliens, je leur dirai : l’Iran est sans danger. La vérité, c’est que les juifs pourraient vivre, et très bien, en Palestine. En faisant la paix avec les habitants indigènes de ce pays, en 1948, nous aurions fait de notre maison commune, la Palestine, le centre d’activité du Moyen-Orient : le pétrole irakien arriverait aux raffineries de Haïfa et les trains reliant Bagdad au Caire feraient halte à Lodd et à Haïfa, les pèlerins musulmans en route pour la Mecque feraient quant à eux halte à Jérusalem, les chrétiens mettraient leurs pas dans ceux du Christ, de Bethléem à Nazareth, et des juifs feraient leur aliya [ce mot désignait un pèlerinage annuel à Jérusalem, comme le Hajj des musulmans, et non une immigration définitive en Palestine selon la volonté des sionistes]. Nous prospèrerions au-delà de nos rêves les plus fous, comme promis par les prophètes, pour peu que nous collions un bon coup de pied aux fesses de ces déplorables habitudes que sont la ségrégation et la domination.

 

Même aujourd’hui, soixante ans et un nombre incalculable de morts plus tard, il est encore temps. A cette fin, nous pouvons profiter du conseil d’Ahmadinejad : laissons effacer l’Etat juif exclusif de la carte de la région, et qu’il soit remplacé par le pays de tous les citoyens de cette contrée, juifs ou non. « Le droit de gouverner appartient à tout le peuple de Palestine, qu’il s’agisse des musulmans, des chrétiens ou des juifs », a dit Ahmadinejad, et fichtre : seul un suprématiste juif pourrait objecter à cela. Quand j’ai dit ça lors du talk-show de Moscou, j’ai été attaqué par le président d’un certain Congrès juif russe, directeur de je ne sais trop quel Institut Sioniste du Moyen-Orient , un type brutal, gras et boutonneux, à la bedaine pendante – une caricature vivante extraite du Sturmer – au nom prédestiné de Satanovsky.

 

« Vous avez intérêt à compter vos abattis », me dit ce Satanovsky après le show. « Apparemment, vous n’avez jamais été rossé assez durement. Ici, à Moscou, rien ne nous arrête, surtout pas la démocratie. MES hommes de main juifs vous arracheront les couilles, comme ils l’ont fait à bien des hommes avant vous. Israël restera un Etat juif pour l’éternité ! »

 

Ce genre de mafiosi juifs sont les véritables dirigeants du Lobby juif, ils sont les supporters en chef de l’Etat juif à l’étranger. C’est ce genre de mecs qui dirigent les organisations juives en Russie, en Amérique et ailleurs. Ils ont besoin d’un Etat juif pour se planquer quand les choses tournent mal pour eux. Mais nous, les citoyens ordinaires et honnêtes d’Israël, nous n’en avons absolument pas besoin !

 

Mais la mafia ne saurait conserver le pouvoir éternellement. Les propos d’Ahmadinejad m’ont redonné du courage : « Le jeune arbre de la résistance en Palestine est en pleine floraison, les fleurs de la foi et de l’aspiration à la liberté s’épanouissent. Le régime sioniste est un arbre creux, en pleine putréfaction, que le prochain orage abattra [Vous vous rappelez la parabole de l’arbre stérile ? IAS]. La Palestine est le lieu où le bien et le mal se rencontrent. Le destin de toute la région [du Moyen-Orient] sera décidé dans le pays d’Al-Quds et ce sera un grand honneur que d’avoir pris notre part dans la victoire de la Palestine. » La victoire de la Palestine est notre victoire et nous serons heureux d’en participer.

 

« Alors ; guerre, ou pas guerre ? » est une question récurrente. Je n’ai pas entièrement confiance en George W. Bush ; d’ailleurs, il ne me met pas au courant de ses projets ! Mais tandis que les sentinelles de la Gauche affirment que le pétrole est la raison de la guerre, à mon avis, le pétrole pourrait fort bien être, au contraire, la raison de la paix. Le prix du pétrole ayant désormais franchi le seuil des 70 dollars le baril, le Président Bush doit décider s’il sera en mesure de survivre à sa randonnée au-delà des 120 dollars – c’est-à-dire si ses électeurs dans la dèche accepteront de gaîté de cœur l’avis d’un ponte du Congrès juif, directeur de leur Service Moyen-Orient / Israël, j’ai nommé : Eran Lerman (naguère des services de renseignement israéliens), qui leur conseille de ne conduire leur bagnole qu’un jour sur deux. Bush détient le pouvoir de détourner les Etats-Unis de leur trajectoire périlleuse, en disant aux pontes du Congrès juif d’aller se faire cuire œuf cachère.

 

Quant à mes compatriotes israéliens, je leur rappellerai leur tradition millénaire d’amitié avec l’Iran. Voici deux mille ans, une illustration représentant Suse, la capitale iranienne, ornait la porte orientale du temple juif, à Jérusalem. La Mishna [Berakoth 9] appelait à y veiller tout particulièrement : « Surtout, ne manquez jamais de respect envers le portail oriental ! »

 

D’après Rambam, il en était ainsi afin que les juifs bénéficient de la crainte qu’inspirait le roi de Perse.

 

C’est là une tradition dont il importe de se souvenir et qu’il convient de préserver avec soin.

 

 

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