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Liban-Israël, l’heure de la vérité?

par Jacqueline Amìdi

in www.effedieffe.com, 29-7-2006

http://www.effedieffe.com/interventizeta.php?id=1324&parametro=esteri

 

 

Le bombardement par l’armée israélienne du quartier de Haret Hreik est une «violation du droit humanitaire», c’est-à-dire un crime contre l’humanité, a déclaré dimanche 23 juillet Jan Egeland, secrétaire général adjoint de l’Onu aux Affaires humanitaires. «C’est horrible. Je ne savais pas qu’ils bombardaient les pâtés de maisons les uns après les autres», a-t-il dit, en visitant le quartier dévasté. «C’est une violation du droit humanitaire»([1]).

Mais le bombardement de Haret Hreik n’est certainement pas le seul qui soit une «violation du droit humanitaire». Et le bombardement de ce quartier n’a sûrement pas eu lieu parce que là «se trouvait le Qg du Hezbollah», selon le misérable alibi que certains journaux et journalistes “embedded” offrent servilement à l’animalité des tueurs israéliens.

Depuis le 12 juillet, en effet, tout le Liban est bombardé, brûlé, détruit, massacré.

Tout le Liban serait-il donc «le Qg du Hezbollah»?

 

 

1. La folie meurtrière d’Israël et son délire de Caïn

 

Vendredi dernier, 21 juillet, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères d’Angleterre, Kim Howells, a critiqué ouvertement la stratégie militaire israélienne, devant des journalistes à Beyrouth. «Ce ne sont pas des frappes chirurgicales. [...] S’ils poursuivent le Hezbollah, il faut viser le Hezbollah, pas l’ensemble de la nation libanaise», a dit le secrétaire d’État, qui effectue une tournée dans la région. Les israéliens «détruisent l’ensemble de l’infrastructure du Liban et tuent énormément de gens». Ces propos – observe L’Orient - Le Jour – «tranchaient avec la position du Premier ministre Tony Blair, qui s’est abstenu soigneusement de critiquer Israël et s’est aligné sans réserve sur la position américaine»([2]).

 

Oui. Désormais la folie meurtrière d’Israël et son délire de Caïn n’ont plus de bornes. Le Liban subit des bombardements “préventifs” contre tout ce qui bouge, contre tout ce qui est vital. À part les infrastructures, les ports et les aéroports (celui de Beyrouth et l’aéroport militaire de Ryaq), les bombardements de ces derniers jours visent les fabriques de tout genre, les dépôts de produits alimentaires, les ambulances, les fourgons de fournitures alimentaires, les voitures civiles et... églises et mosquées. Certains camions bombardés la semaine passée étaient simplement destinés à transporter du ciment et des matériaux de construction, frappés immobiles, à moteur éteint. Donc, tous les prétextes sont bons pour bombarder et détruire. Avec ou sans Hezbollah. Faisant fi à toute convention internationale, Israël fait usage de matériels de guerre défendus, d’armes chimiques etc.

 

Mon Dieu, comme l’histoire est tragiquement répétitive! Durant la révolution française, la racaille jacobine et maçonnique, afin de pouvoir mieux se jeter comme un fauve sur le corps de la France et de la Vendée, poussa de tous ses moyens de propagande à une sorte d’“union sacrée” suscitant le mythe de la “grande peur”. Aujourd’hui on dirait qu’on pousse depuis des années à une même “union sacrée” et à une “grande coalition” de tous les complices autour de la racaille usraélienne (Usraël: le couple des États-voyous Usa-Israël), propageant le mythe analogue d’une “grande peur”, du vaste complot mondial du “terrorisme” contre la suprême et bénéfique perfection de leur “démocratie” à l’iraquienne, qui nous est proposée – tiens tiens! – justement par les deux premiers États-voyous: Usa et  Israël, les véritables et premiers États terroristes d’aujourd’hui.

Alors, contre les truands jacobins et leurs troupes  d’assassins, les paysans vendéens se soulevèrent, prirent le peu d’armes dont ils arrivèrent à disposer et répondirent à l’appel du devoir et de l’honneur chrétien et français. Ils furent finalement écrasés et exterminés. Mais leurs «combats de géants» marquent aujourd’hui encore la route de tout «bon combat».

Aujourd’hui, servata distantia, la Vendée pourrait bien devenir le modèle du Liban.

Sauf que les jacobins d’aujourd’hui – qu’anime le magistère talmudique et sioniste de barbarie – nous prions de les voir finalement vaincus.

Et c’est là que l’histoire prendra un autre tournant.

 

 

2. Guerre contre le Liban: déjà vu

 

Sur France 2, le matin du dimanche 23 juillet, le vicaire patriarcal des maronites à Paris, le père Saïd, raconta cet épisode: vers la moitié des années 50, dans un village maronite du sud tout proche de la frontière israélienne, l’armée israélienne vint “gentiment” demander aux habitants d’abandonner leur village pour «des raisons de sécurité» pendant 48 heures, après quoi ils auraient pu regagner leurs demeures.

Une fois le village abandonné, les israéliens rasent toutes les maisons, détruisent tout le village. Et c’est ainsi que nous avons eu nos déplacés maronites, bien avant les “terroristes” islamistes.

Durant l’invasion israélienne au sud Liban en 1973, je n’oublierai jamais l’image d’une famille entière (de 5 personnes, je crois), père, mère et enfants, dont une petite fille de deux ans, écrasés délibérément à l’intérieur de leur voiture par un char israélien qui passa dessus.

Qui a entendu parler de ces deux épisodes, parmi tant d’autres également étouffés et ignorés?  Le Liban ne faisait pas encore la Une  des journaux!

 

Une amie me dit un jour: «Comment? N’y a-t-il pas de juifs bien?».

«Mais bien sûr que oui. Et grâce à Dieu», lui répondis-je. «Eux, au moins, quand ils témoignent contre les crimes d’Israël, on ne peut pas les accuser d’antisémites!».

Le projet d’envahir, de déstabiliser et de détruire le Liban remonte à bien avant le Hezbollah. Au moins du temps où Sharon, en 1982, était ministre de la défense.

 

«Comme en 1982», relate le 15 juillet dernier l’écrivain et journaliste israélien Uri Avnery, fondateur de Gush Shalom, «même l’opération en cours [contre le Liban] a été planifiée et se déroule en pleine coordination avec les États-Unis.

Comme en 1982, il n’y a pas de doute qu’elle soit coordonnée avec une partie de l’élite libanaise.

Ça c’est le point principal. Le reste est bruit et propagande.

À la veille de l’invasion de 1982, le Secrétaire d’État Alexander Haig dit à Ariel Sharon qu’avant de donner le feu vert à l’opération il était nécessaire une “claire provocation”, qui aurait été tenue pour bonne par le monde»([3]).

 

Quelle fut alors la “provocation”? Celle-ci: un groupe d’Abou Nidal aurait tenté d’assassiner l’ambassadeur d’Israël à Londres.

Quel rapport avec le Liban? Aucun. Pourtant Israël, cette année-là, arrive jusqu’à Beyrouth, semant les mêmes destructions, causant la même effusion de sang de libanais, en somme le même scénario d’aujourd’hui. (En passant, il est temps qu’on sache une fois pour toutes que le massacre de Sabra et Chatila ne fut nullement un massacre “chrétien”, mais intégralement israélien).

 

«Cette fois-ci la provocation nécessaire – poursuit Uri Avnery – a été fournie par la capture, de la part des Hezbollah, de deux soldats israéliens. Tous savent qu’ils ne pourront être libérés si ce n’est à travers un échange de prisonniers. Mais l’énorme campagne militaire, qui depuis des mois était prête à partir, a été vendue au public israélien et international, comme une opération de sauvetage. [...] Naturellement, l’opération en cours a plusieurs cibles secondaires aussi, qui n’aboutiront pas à la libération des prisonniers. Quiconque comprend que cela ne peut s’obtenir avec des actions militaires. Mais il est possible probablement de détruire une partie des milliers de fusées que Hezbollah a accumulées durant des années. Pour atteindre ce but les commandants de l’armée sont prêts à mettre en danger les habitants des villes israéliennes qui sont exposées aux fusées. Ils pensent que le jeu vaut la chandelle, comme dans un jeu d’échiquier. [...] Quiconque comprend que cette campagne, soit à Gaza soit au Liban, a été planifiée par l’armée et imposée par l’armée»([4]).

 

Déjà vu. En 1954-55 Moshé Sharett raconte dans son Journal privé – comme le relate Livia Rokach – les innombrables provocations organisées par le pouvoir israélien dans le but de traîner les pays arabes au conflit: «Le terrorisme et la vengeance durent être glorifiés comme la nouvelle morale, et même comme les valeurs sacrées de la société israélienne... les vies des israéliens devaient être sacrifiées pour créer les provocations qui auraient justifié les représailles. Une propagande pressante et quotidienne, contrôlée par les censeurs, alimentait la population israélienne avec des images de la monstruosité de l’ennemi»([5]).

Gilad Atzmon (auteur et musicien né en Israël, où il a fait son service militaire, vit actuellement à Londres) écrit: «Israël ne réussira jamais à imposer sa dégoûtante notion unilatérale de “paix”. [...] Mais la réaction israélienne aux attaques militaires palestiniennes et Hezbollah est assez étrange. Bien que les militants palestiniens et Hezbollah aient au départ touché des objectifs militaires légitimes, la contre-offensive israélienne a été clairement dirigée vers des objectifs civils, infrastructures civiles, et a causé les massacres de masse dirigés contre une population innocente. Il ne faut pas être un génie pour comprendre que ce n’est certes pas là la façon de vaincre une guerre ou affronter un type de combat particulier comme la guérilla. [...] Depuis la fin de la guerre froide, les choses ont changé. Israël n’est plus menacé par les États voisins, il est plutôt devenu évident en ces dernières années qu’en réalité c’est le peuple palestinien qui détruira à la fin le rêve d’un État hébraïque national. [...] Israël est une démocratie d’orientation raciale. Ses leaders sont engagés dans le maintient de leur pouvoir politique. [...] En d’autres termes, Peretz et Olmert doivent fournir au peuple israélien un glorieux spectacle de représailles impitoyables. Ils  doivent démontrer à leurs électeurs enthousiastes d’avoir parfaitement assimilé la véritable signification biblique de l’“Oeil pour oeil”. Face au massacre d’aujourd’hui à Beyrouth, il semble, de quelque façon, qu’ils aient essayé de donner au vieux dicton juif une nouvelle signification. Tout ravageur qu’il [le massacre] puisse paraître, c’est exactement ce que les israéliens veulent qu’ils [Peretz et Olmert] fassent. À l’intérieur de l’Israël “démocratique” l’exhortation biblique “lance ta furie contre les goyim” est traduite dans une pratique politique juive, pragmatique et laïque. Ce n’est pas seulement triste, c’est une véritable tragédie. Et je me demande s’il y a encore quelqu’un qui soit bouleversé par l’agenda de paix unilatérale israélienne»([6]).

 

Qui mieux que Avnery et Atzmon est placé pour oser avancer ces vérités? Israël, dans son projet messianique, a bien prouvé être capable des pires crimes contre même ses propres ouailles: n’aurait-on pas “suicidé” Livia Rokach dans la nuit entre le 31 mars et le premier avril 1984. Elle qui, fille d’Israël Rokach, ancien ministre de l’intérieur du gouvernement de Moshé Sharett (1954-55), «ce qu’elle vit et vécut en Israël dans les milieux du pouvoir – écrit Maurizio Blondet – fit crouler tous ses rêves de renouvellement moral du judaïsme dans la terre promise. Elle ne voulut plus rien savoir du sionisme. Elle se transféra à Rome, où elle se présentait comme “écrivain italienne d’origine palestinienne”»([7]).

 

 

3. Dans quel état d’âme vivent les libanais aujourd’hui

 

Les libanais, du Liban et de la diaspora, sont en furie contre Israël. Tous, sauf bien sûr les “petits copains” de l’agresseur qui siègent au gouvernement et dans la soi-disant “majorité”. Mais les libanais en majorité ont compris que les représailles ne sont pas contre le Hezbollah, mais bien contre le Liban tout entier, son caractère, son âme, son unité, sa souveraineté.

Voici l’Appel lancé par RJLiban le 20 juillet 2006:

 

«Appel aux libanais, descendants de libanais et amis du Liban dans le monde

«Appel à la résistance libanaise - Hiroshima Liban

 

«Non, M. Chirac, non, M. Bush, non, dirigeants de ce monde, nous ne voulons pas de couloirs humanitaires, nous ne voulons pas d’évacuation, nous ne voulons pas de pitié. Le peuple libanais demande le Droit de vivre, l’arrêt des bombardements sur les civils et la levée du blocus sur l’aéroport international et les ports du Liban, notre pays, qui n’est pas hors-la-loi! Vous nous prenez en otage, vous décimez nos familles et nos villes, vous nous réduisez en chair à canon. Arrêtez! De quoi nous accusez-vous? D’avoir enlevé deux soldats ennemis? Le front du Sud existe encore, et nous avons le droit d’enlever des soldats pour demander la libération de dizaines de Libanais torturés dans les prisons israéliennes. Nous sommes fiers de notre pays, nous sommes fiers de notre peuple dans toutes ses composantes, nous sommes fiers d’avoir manifesté par millions en mars 2005 pour réclamer un Liban démocratique libéré des troupes syriennes qui détiennent encore des dizaines de Libanais torturés dans les prisons syriennes.

«Vous accusez le Hezbollah de terrorisme, vous inventez des mensonges, vous créez des raisons pour justifier l’agression barbare d’Israël contre notre pays. Non, le Hezbollah n’existait pas encore lors des attentats contre les armées française et américaine à Beyrouth en 1983, il n’a pas bombardé de civils israéliens lors de la grande résistance au Liban sud qui a permis de vaincre Israël en mai 2000, il n’a pas utilisé d’enfants israéliens comme boucliers humains. Vous rapatriez vos ressortissants pour pouvoir mieux nous massacrer, sous prétexte de vouloir détruire l’appareil militaire du Hezbollah. Vous plongez notre peuple dans un état général de psychose. Vous nous donnez un sursis avant la solution finale. Combien figure-t-il de combattants parmi les centaines de victimes tombées depuis une semaine ou sous les décombres de l’usine Candia Liban Lait?

«Peuples de bonne volonté, Libanais, descendants de Libanais et amis du Liban dans le monde, nous vous demandons de manifester, là où vous êtes, de prier, là où vous êtes, pour le peuple libanais en train d’être massacré, pour le Liban en train d’être détruit. Nos bourreaux vont donner encore une semaine à l’Etat hébreu pour transformer le Liban en nouveau Hiroshima. Mais, peuple du Liban, n’ayez pas peur, ne fuyez pas, continuez votre résistance, nous avons résisté déjà à 25 ans de guerre. Le Liban nous appartient. Vive le Liban!»([8]).

 

Au Liban, un seul mot d’ordre: «Tous unis contre l’envahisseur!».

Où se réfugient nos chiites du sud Liban? Ils trouvent refuge dans nos églises qu’on leur a fraternellement ouvertes, dans nos écoles, dans nos couvents, dans nos maisons etc.

Je connais personnellement des familles chrétiennes qui ont ouvert les portes de leurs propres maisons à leurs amis chiites. Les soeurs qui s’occupent de Caritas aident toutes les familles de déplacés. Un journaliste de France 2 demande à l’une d’elles: «Même les familles de Hezbollah?». «Toutes sans exception. Nous – répond la soeur – nous sommes tous libanais et aujourd’hui tout le Liban est bombardé et est en guerre. Aujourd’hui plus qu’avant nous sommes responsables les uns des autres, parce que la situation est plus tragique et décisive». Mes petites nièces (Juliette 13 ans, Marie-Claire 11 ans et Rita 10 ans), ainsi que beaucoup d’autres enfants de leur âge, accompagnés par leurs parents, vont chaque après-midi tenir compagnie aux enfants de réfugiés chiites et jouer avec eux.    

Beaux exemples de “divisions confessionnelles” et de “guerre civile”, n’est-ce pas?!

L’ancien premier ministre libanais Saëb Salam, sunnite, avait dit dans les années 80: «Laissez les libanais entre eux, ils s’étoufferaient d’embrassades!».

Israël connaît cette réalité. Pour cela il décide de bombarder des villes et des quartiers chrétiens où la milice Hezbollah n’a jamais eu de présence. Pourquoi? Afin de renverser la situation et pousser les chrétiens à se dresser contre le Hezbollah (jusqu’à peut-être prendre les armes contre lui), parce qu’il aurait été la “raison” de tant de destructions au Liban.

Mais cette fois-ci Israël hallucine. Non seulement le jeu n’a pas réussi, le jeu cruel des destructions et des massacres sans fin. Mais bien au contraire, la très grande majorité du Liban s’est soudée autour du combat du Hezbollah contre les bêtes immondes israéliennes – imbibées et patiemment “éduquées” à la haine par le magistère de barbarie et de crime de l’halakhah talmudique – qui détruisent et tuent mon Liban et qui, sur leurs fronts, ne portent que le sceau de Caïn.

Et quelques journalistes commencent à en avoir ras-le-bol d’avoir la bouche muselée.

En effet, très timidement, quelques petites misérables nouvelles sur la disproportion monstrueuse de l’usage israélien de la force commencent à filtrer. Résultat: juste très près de l’immeuble, à Baabda, occupé exclusivement par les journalistes du monde qui se trouvent au Liban pour leur mission, des bombes israéliennes sont tombées la nuit du jeudi 20 juillet. Sur le toit de cet immeuble il était écrit en grandes lettres: «Presse».

Qu’a-t-on compris de cette histoire? «Journalistes, attention, prenez  garde à votre muselière!».

N’est-ce pas du déjà vu? Où? En Irak, durant la guerre en 2003, les américains expédièrent leurs bombes directement sur l’hôtel où se trouvaient tous les journalistes.

À l’époque Lilli Gruber, journaliste italienne de Rai 1 qui se trouvait en Irak comme correspondante (aujourd’hui députée européenne, beau butin de guerre!), avait tonitrué, criaillé, tempêté au début; mais immédiatement après, elle est rentrée dans le rang.

Ces journalistes, faux prophètes du jour, à quand la vérité, à quand l’indépendance et la droiture?

En Israel les mass-medias (“révisionnistes” eux aussi?!) avancent que le nombre de morts au Liban serait fort probablement gonflé.

Mais comment, eux dont les morts (et leur nombre) seraient intouchables, se prêtent maintenant à ce jeu honteux et cynique sur le compte des morts d’autrui? Y a-t-il des morts de première et de dernière classe? Y a-t-il un sang “élu”: juif, et un sang méprisable: notre sang à nous, les non-juifs, les goyim, qu’on pourrait verser sans aucun scrupule ni limite?

Pour un certain rabbinat, pour l’halakhah talmudique et sioniste et pour la “pureté des armes” juives, évidemment oui!([9]).

Cela est d’ailleurs confirmé par les paroles du misérable John Bolton, digne ambassadeur américain à l’Onu, selon lequel entre victimes libanaises et victimes israéliennes il n’y aurait aucune comparaison possible: «sur le plan moral, il n’y aurait aucune commune mesure entre ceux qui meurent au Liban [...] et ceux qui meurent en Israël [...]»([10]).

 

«Souffrir purifie l’âme et la rend plus sage et plus clairvoyante», dit saint Jean de la Croix.

Mais leurs souffrances à eux, ces prétendues éternelles “victimes” de tout le monde, que leur ont-elles appris? À les rendre plus injustes, rancuniers, hideux, haineux? Si vrai est qu’ils aient tant souffert, comment peuvent-ils causer tant de souffrances aux autres?

 

 

4. Dans quelle situation se trouve Israël aujourd’hui?

 

Israël est insatisfait de l’effet produit sur l’opinion publique israélienne et internationale.

Samedi 22 juillet: en Israël, manifestation d’israéliens dénonçant les «crimes contre l’humanité» commis par l’armée israélienne au Liban. On lisait entre autres sur des banderoles: «Arrêtez les crimes d’Israël!». Longue vie aux justes  et courageux juifs en furie contre leur État criminel!

Mais aussi parmi les israéliens qui appuient la guerre contre le Liban, l’opinion est désorientée et le moral est au plus bas. Il n’est pas nécessaire en effet d’être un génie militaire ou un expert d’études stratégiques pour s’apercevoir que cette guerre est en train de mal tourner pour le Tsahal! J’ai la nette impression que ces misérables soldats hébreux sont plus braves en actions criminelles (par exemple l’usage d’armes interdites, le bombardement de civils, l’assassinat de désarmés, la torture de prisonniers etc.) qu’en actions de combat.

Car pour une bonne guerre il ne suffit pas seulement de se munir d’armes hypersophistiquées, mais urge surtout de disposer d’hommes qui soient des combattants véritables. Et franchement, comme qualité d’hommes de combat, l’armée israélienne fait peine.

Malgré les apparences, Israël ne gagne nullement du terrain sur l’opinion publique internationale, nonobstant la lâcheté de tous les gouvernements d’Europe surtout, qui ne demandent pas encore et n’imposent pas, ouvertement et virilement, le cessez-le-feu et l’arrêt de l’agression contre le Liban. J’ai vu par exemple à le télévision – dimanche 16 juillet, sur Rai 3 – des rapatriés italiens, de souche italienne, pleurer pour le Liban et dénoncer la barbarie israélienne. Honneur à eux. Et honneur à tous les étrangers – et il y en a! – qui ont choisi de rester au Liban. Cela peut sembler paradoxal: ils ont préféré “la vie” à la culture de mort qu’ils ont dans leurs pays d’origine (avortement, euthanasie, pédophilie, mariages homosexuels, adoption d’enfants par des couples homosexuels...).

 

Fidèle à ses options criminelles, Israël serait capable d’organiser et de fabriquer n’importe où (en Europe? aux États-Unis?) un grand acte de terrorisme afin de détourner l’attention sur les massacres perpétrés au Liban (autant qu’en Palestine), légitimer Israël à multiplier partout ses massacres et pillages, et faire battre les tambours du monde pour la guerre contre le terrorisme “islamique”.

La suite des guerres nationales-sionistes usraéliennes dépendrait des réactions possibles: d’une part celles des gouvernements, d’autre part celles des peuples.

Les réactions des gouvernements d’Europe et du monde, là-dessus Israël est tranquille: quelques miaulements et gesticulations hypocrites, comme toujours, et rien d’autre. Car tous connaissent la provenance de la vraie menace terroriste (et la craignent): Israël et la pègre nationale-sioniste qui gère actuellement le régime israélien et en même temps l’administration américaine.

 

Celles des peuples du monde occidental pourraient par contre donner  bien d’ennuis à Israël, vu que sur les peuples et certains rares médias, Israël n’a pas encore réussi à faire régner l’hébétude sauvage qu’il souhaite et qu’il promeut au moyen de ses Shylock et de ses argentiers. 

Une majorité d’européens a bien perçu qu’Israël représente bel et bien la pire menace actuelle pour la paix dans le monde([11]).

 

Mais Israël, est-il menacé? L’expert militaire israélien Martin van Creveld, professeur en histoire militaire à l’Université Hébraïque de Jérusalem, déjà en 2003, exprimant ainsi sa colère contre les pays d’Europe (la France en particulier) à cause de leur manque évident d’enthousiasme pour la guerre universelle des Sharon-Bush “contre le terrorisme”, s’était fait porteur de menaces explicites, qu’il avait d’ailleurs confirmées au cours de différents interviews. Le professeur van Creveld nous prévenait donc que: «Nous possédons plusieurs centaines de bombes atomiques et missiles, et nous sommes capables de les lancer en toute direction, éventuellement aussi sur Rome. La majorité des capitales européennes sont des cibles pour nos forces aériennes [...]. Nos forces armées sont les deuxièmes ou les troisièmes au monde, en matière de puissance. Nous avons la capacité d’entraîner le monde entier dans notre chute. Et je peux vous assurer que cela aura lieu, dans le cas où nous nous effondrions dans l’abîme»([12]).

Est-il donc menacé, Israël? Pas exactement. Bien au contraire, je dirais. Il est la vraie manace pour “la paix et la sécurité”, qui lui sont si chères!

 

Rien ne prouve qu’Israël soit en définitive et réellement en train de gagner, malgré les apparences.

Après plus de deux semaines de combats, en effet, une des plus fortes puissances militaires n’arrive pas encore à avoir le dessus contre la guérilla libanaise hezbollah.

En plus, juste quelques jours après le début des combats, l’armée israélienne est contrainte à mobiliser ses réservistes: vendredi 21 juillet, les autorités israéliennes se sont vues dans la nécessité de rappeler entre 3'000 et 6'000 réservistes; vendredi 28 on parle déjà de 15 à 30 mille.

Et «L’ambassadeur israélien aux États-Unis, Daniel Ayalon, a indiqué que l’offensive militaire n’était “pas facile”, mais qu’Israël faisait des progrès. Le ministre israélien, Eytan Cabel, secrétaire général du Parti travailliste, a admis avoir été déçu par les résultats obtenus jusque-là par l’offensive israélienne au Liban. “J’admets avoir espéré mieux de l’armée”, a déclaré à la chaîne 10 de la télévision israélienne»([13]).

Puis, dimanche 23 juillet, Israël fait reculer ses habitants du nord jusqu’à 40 km plus au sud de ses frontières.

Et bien qu’au début Israël ait absolument refusé de discuter la question de “forces multinationales d’interposition”, toujours dimanche 23 juillet il commence à céder et finit par accepter cette hypothèse. Israël, espère-t-il réussir ainsi à traîner ces forces (de l’Onu ou de l’Otan) à poursuivre contre le Liban, et de l’intérieur du Liban, la guerre dont il n’arrive pas à venir à bout? 

 

Finalement, comme par enchantement (et comme à chaque moment d’entrave pour ces jongleurs de la paix), les usraéliens fabriquent et sortent de leurs cachettes et de leurs maisons de production spécialisées leurs guignols: jeudi 27 juillet ils diffusent donc leur énième faux vidéo du soi-disant vicaire d’Osama bin Laden – ou plus exactement d’Osama bin Mossad, selon l’heureux titre de l’un des essais de Maurizio Blondet([14]) – promettant aide aux libanais et aux palestiniens «contre les croisés et les sionistes».

Palestiniens et Libanais ont évidemment refusé publiquement toute aide ou collaboration avec la parfaitement suspecte Al-Qaida – l’autre face de la médaille Cia-Mossad, dont Al-Qaida est en même temps, et dès le début, la création, la production et l’alibi – et renvoyé à l’expéditeur Cia-Mossad l’aide offerte.

Mais quelle syncronisation! Ça ne rate jamais. Comme par une baguette magique, quand les usraéliens se trouvent dans le pétrin, Al-Qaida tend charitablement la main – offrant un vidéo, ou un attentat, ou une provocation quelconque – pour les tirer d’affaire.

Pour nous, avertis, la bouffonne parution de ce video est un très bon signe! Cela signifie, heureusement, que les usraéliens ne savent pas exactement à quel saint – pour ainsi dire – se vouer.

 

 

5. «Compte sur le Seigneur et agis bien!»

 

Je constate tristement que beaucoup de ceux qui quittent le Liban sont des Libanais à double nationalité. Je peux les comprendre. Et j’ai aussi de la pitié: il peut y avoir des cas tragiquement contraignants... Mais tous ces fils du Liban retourneront.

 

Je me demande par contre ce qu’ils attendent à quitter (et pour toujours!) les politiciens vendus, provisoirement “majorité”. Eux qui ont permis que ruines et désastres arrivent. Eux qui de père en fils se transmettent les pires des héritages: trahisons et corruption.

À ces politiciens je crie: Le Liban n’a pas besoin de vous!

Le Liban se moque de vos coeurs de lapins. Le Liban se moque des caméléons.

Le Liban vit des vrais coeurs de lions, c’est-à-dire du peuple qui résiste, sans baisser la tête (ni les bras), narguant la mort, sans lâches craintes: comme jadis les héros vendéens surent se battre contre la pègre “illuminée” jacobine et maçonnique qui accomplit le premier génocide de la modernité, celui franco-français de la Vendée.

Le Liban a besoin de Michel Aoun.

Lui dont j’écrivais en décembre 1989, dans un interview à notre grand poète national Saïd Akl: «Le général Aoun est seul à se conduire ferme avec l’impossible [...]. Ayant la vérité pour cortège, il fonce en coeur de lion. [...] Le général n’a peur de rien ni de personne: il est propre et vaillant. Il a à son crédit la vérité. Un jour vous apprendrez que le général Aoun aura travaillé non seulement pour chasser les occupants du Liban, mais aussi pour le Liban créateur»([15]).

 

Et nous savons que Satan, bien que déchaîné en ces jours (à cause aussi de nos fautes), est toujours une bête à la chaîne. Saint Michel saura bien – bientôt, nous le prions – le refouler dans sa tanière. Israël sera refoulé dans sa niche.

 

«Ne t’enflamme pas contre les méchants, ne fais pas de zèle contre les criminels, car ils se faneront aussi vite que l’herbe, et comme la verdure ils se flétriront. Compte sur le Seigneur et agis bien... J’ai vu l’impie abuser de sa force et se déployer comme une plante vivace»(7).

«Tout vient à point à qui sait attendre», dit le proverbe.

 

 

6. Qu’est-il possible d’espérer pour le Liban?

 

La jeunesse libanaise peut devenir un puissant antidote contre la putréfaction des politiciens dont souffre le Liban.

On le voit, ces jeunes veulent se débarrasser d’un héritage politique qui n’est autre qu’une vieille carcasse inutilement lourde à porter. Ils ont la volonté ferme d’aimer et de sauver réellement leur pays. Pour des décennies, ils ont laissé faire ceux qui décidaient pour eux. Aujourd’hui, quand on parle avec des jeunes libanais, on perçoit nettement le lien nouveau qu’ils ont établi avec le Liban. Une maturité et un éveil national nouveau se sont instaurés. Peut-être mieux que quiconque ils ont compris qu’ils dépendent de leur pays et qu’ailleurs ils ne pourraient pas vivre.

Nous avons au Liban beaucoup de chansons populaires patriotiques que nos parents écoutaient dans leur jeunesse et que les jeunes d’aujourd’hui écoutent encore et chantent. Chansons toujours d’actualité, malgré l’usure du temps.

On y dit, dans l’une ou l’autre d’entre elles: «Liban, toi, plus beau ciel, il n’y a pas ton pareil sur terre», «Mon fils, ton pays, ton sang il faut que tu lui donnes», «La terre des cèdres vaut plus qu’or», «Dieu est avec toi, ô maison qui résiste au sud», «Je t’aime, ô Liban, ô ma patrie je t’aime», «Face aux grandes tribulations on ne dort pas, la mort est au bout du fusil», «On ne pliera pas les genoux, nous résisterons face aux canons».

L’âme libanaise est aussi l’âme de ces chansons. Et la jeunesse libanaise a dignement hérité de ses anciens. Nous venons de la montagne du Liban, nous. La montagne peut nous rendre rudes, mais elle forme des hommes de coeur qui répondent à l’appel.

C’est comme si ces jeunes libanais avaient maintenant dans le coeur cette strophe admirable du chant d’Émile Jacque-Delcroze en l’honneur des gardes suisses massacrés en 1792 aux Tuileries et à Paris([16]). Cette strophe mérite bien d’être dédiée – pour la ferme confiance, l’espoir et la prière qui l’animent – à cette jeunesse hardie du Liban aujourd’hui renaissant:

 

«Seigneur, accorde ton secours

au beau pays que mon coeur aime,

celui que j’aimerai toujours,

celui que j’aimerais quand même.

Tu m’as dit d’aimer et j’obéis.

Mon Dieu, protège mon pays».

 

Le mois de juillet est dédié au précieux Sang du Christ. Dieu a-t-il donc permis qu’en ce mois précisément nous soyons appelés à verser notre sang pour barrer le chemin à la barbarie et à l’animalité d’Israël?

Les soldats israéliens font mettre des dédicaces à leurs enfants sur leurs bombes, avant de les expédier chez nous, adressées à nos enfants («d’Israël avec amour!»). Leur Talmud leur enseigne la haine.

Mais le sang du Christ a été versé aussi pour eux.

À leur haine nous répondons par nos prières. À leur armes injustes, nous faisons face avec les armes justes de notre légitime défense et de notre “bon combat”.

Je suis sans crainte aucune. Le Liban resurgira. Au prix du sang libanais versé par le Caïn Israël. Comme des cafards, ils fuiront devant la lumière.

 

Les combats de ces derniers jours se déroulent autour des deux villages de Maroun er Ras et de Bint Jbeil. Quel voile de symboles ces deux noms soulèvent...

Maroun er Ras indique Saint Maron le Chef. Et Bint Jbeil signifie La fille de Byblos.

Israël, donc, présume-t-il combattre contre ce double héritage chrétien et phénicien du Liban, et vaincre?

Rude exploit!

Parce que du haut de nos montagnes de redoutables guerriers, entre ciel et terre, veillent dans leurs armures noires, que sont leurs sombres et lumineux habits monastiques: veillent sur le Liban (Liban fraternel de communautés entrelacées et plurielles: chrétiennes, chiites, sunnites, druzes, alaouites): veillent invincibles saint Maron, saint Charbel, saint Hardini, sainte Rafqa. Ils soutiennent de leur force céleste la force et le courage de tout combattant qui aujourd’hui protège sur terre l’âme et le corps du Liban.

 

On a parfois tendance à mépriser ceux qui tiennent au patrimoine de leur histoire et de leurs traditions, mais il faut savoir une fois pour toutes que personne ne pourra raser l’héritage – les héritages – de notre civilisation.

Quand les phéniciens traversaient les mers à la découverte de nouveaux mondes, et offraient leur alphabet unique (celui par la suite adopté par le monde occidental, qui n’a pu se civiliser que grâce à notre alphabet), le monde n’était qu’aux balbutiements et aux premiers pas de civilisation.

Et comme une fois nous avons été parmi ceux qui ont ouvert généreusement à d’autres les chemins de la civilisation, nous serons peut-être encore une fois, en ce monde bourbeux qui agonise dans le suaire de toutes ses lèpres, de tous ses vices et de toutes ses lâchetés, nous serons peut-être le peuple fidèle qui confie aux autres nations – avec notre témoignage de droiture, de courage, d’inébranlable combat – le flambeau de la reconquête et de la renaissance.

Jacqueline Amidi

 

 

 

 

 

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([1]) Egeland dénonce «une violation du droit humanitaire» dans la destruction de la banlieue sud, in L’Orient - Le Jour, 24-7-2006.

([2]) Downing Street nie tout désaccord au sein du gouvernement sur le Liban, in L’Orient - Le Jour, 24-7-2006.

([3]) Uri Avnery, The real aim, in Gush Shalom, 15-7-2006:

http://zope.gush-shalom.org/home/en/channels/avnery/1152991173/.

([4]) Uri Avnery, Ibidem.

([5]) Livia Rokach, Israel sacred terrorism, p. 5. Cit. in Maurizio Blondet, Il sacro terrorismo, in www.effedieffe.com, 19-7-2006.

([6]) Gilad Atzmon, Israel’s raids on Gaza and Lebanon. Echoes of the Wehrmacht, in CounterPunch, 14-7-2006: http://www.counterpunch.org/atzmon07142006.html.

([7]) Maurizio Blondet, Il sacro terrorismo, cit.

([9]) Dans deux articles intitulés Le “benedizioni” della violenza (Les “bénédictions de la violence”) et La scuola dell’odio (L’école de la haine), parus dans le Corriere della sera, le 10-11-1995, Lorenzo Cremonesi, correspondant de marque du journal et “voix d’Israël” notoire, nous livre quelques aperçus de la “doctrine” prêchée depuis toujours par une proportion considérable et croissante du rabbinat, entre autres par le “pieux” et “timoré” rabbin Ido Ebla, qui, en mars 1995, dans un essai en hommage au médecin-colon Baruch Goldstein (qui, non moins “pieux” et “timoré”, avait massacré 29 musulmans en prière à Hebron), avait eu soin de rappeler que celui des dix commandements qui énonce «ne pas tuer», eh bien, ce commandement «n’est pas valide si des juifs tuent des non-juifs». Si finalement les goyim, les non-juifs, prétendaient un jour se protéger la vie injustement agressée ou les biens injustement pillés par leurs agresseurs “élus”, cela les placerait ipso facto dans la catégorie où «aucun non-juif [...] n’est innocent».

Voir, à l’égard du magistère de barbarie de l’halakhah talmudique, Israel Shahak, Jewish history, jewish religion. The weight of three thousand years, Pluto Press, London, 1994, pp. 128; traduction française: Israël Shahak, Histoire juive, religion juive. Le poids de trois millénaires, Préface de Gore Vidal, Avant-propos de Edward W. Saïd, La Vieille Taupe, Paris 1996, pp. 232.Voir aussi Israel Shahak, Israeli foreing and nuclear policies, Foreword by Christopher Hitchens, Pluto Press, London, 1997, pp. 215; et Israel Shahak and Norton Mezvinsky, Jewish fundamentalism in Israel, Second edition, Pluto Press, London, 2003, pp. 224.

([10]) Fady Noun, Le sang, le miel et le lait, in L’Orient - Le Jour, 22-7-2006.

([11]) Ce sondage, concernant la perception de la guerre contre l’Irak de la part de l’opinion publique européenne et la perception des menaces actuelles pour la paix dans le monde, a été formellement demandé par la Commission Européenne. Confié à Eos Gallup («Taylor Nelson Sofres coordinated by Eos Gallup Europe»), il a été mené en octobre 2003.

Le full report, contenant l’analyse et les données complètes issues du sondage, a été affiché sur le site de la Commission Européenne, in Flash Eurobarometer 151, en novembre 2003: Iraq and peace in the world. Fieldwork 8-16 october 2003. Publication november 2003. Full report. Realised by Eos Gallup Europe upon the request of the European Commission. Survey organised and managed by Directorate-General “Press and Communication” (Opinion Polls, Press Reviews, Europe Direct), pp. 162:

http://europa.eu.int/comm/public_opinion/flash/fl151_iraq_full_report.pdf.

L’opinion publique des différents pays européens y indique ouvertement Israël comme la principale menace actuelle pour la paix dans le monde (59%, voir pp. 81 et 144), les Etats-Unis n’arrivant péniblement à compter que sur une deuxième place (53%, voir pp. 87 et 140).

En d’éventuelles Olympiades des états-voyous, donc, les deux premières places seraient déjà adjugées: 1er prix et médaille d’or à Israël, 2ème prix et médaille d’argent aux États-Unis.

([12]) Voir David Hirst, The gun and the olive branch [Le fusil et le rameau d’olivier], 2005, 3ème édition, qui reproduit largement les affirmations de Martin van Creveld. Voir le compte rendu du volume par Israel Adam Shamir, sous le titre L’histoire définitive du sionisme (en anglais), in South China Morning Post, 8-11-2003 (et in www.israelshamir.net). David Hirst, comme le rappelle Israel Shamir, détaille aussi dans son volume les cas «de ces espions israéliens qui font sauter des ambassades américaines, des bibliothèques britanniques, des synagogues irakiennes et des bateaux où s’entassent des réfugiés juifs, lorsqu’il s’agit de provoquer la réaction qu’ils escomptent. Il nous narre la longue carrière sanglante d’Ariel Sharon, depuis le massacre de soixante paysans dans le petit village de Kibyéh, voici un demi-siècle, jusqu’aux massacres au Liban et ailleurs». Sur la pensée de van Creveld et les “leçons de destruction et massacre” données aux américains en Iraq sur la base de la riche expérience acquise par les israéliens lors surtout de leurs destructions et massacres à Jénine, cfr. Chris McGreal, Envoyez les bulldozers: c’est ce qu’a dit Israël aux marines sur les batailles de rue (en anglais), in The Guardian, 2-4-2003. Voir également Israël Adam Shamir, Il est minuit moins cinq, docteur Sharon, in www.israelshamir.net, 13-11-2003.

([13]) Israël veut éviter une escalade impliquant la Syrie et l’Iran, in L’Orient - Le Jour, 24-7-2006

([14]) Maurizio Blondet, Osama  bin Mossad, Effedieffe, Milano, 2003, pp. 144, € 11,00.

([15]) Jacqueline Amidi, Said Akl: un géant mais près du coeur, in La Revue du Liban, n° 1569, 30-12-1989 / 6-1-1990, pp. 30-32.

([16]) Le 10 août 1792 aux Tuileries 626 gardes suisses, après que le roi eut donné l’ordre du cessez le feu, furent massacrés par la racaille jacobine et maçonnique. D’autres 200 gardes suisses furent massacrés ensuite dans les prisons de Paris, du 2 au 10 septembre de la même année. Le chant d’Émile Jacque-Delcroze on peut l’écouter dans le récent et si beau cd, intitulé Vendée, du Choeur Montjoie Saint-Denis, dirigé par Jacques Arnould (www.choeur-montjoie.com). Le cd Vendée réunit des hymnes et des marches du temps (ou se référant au temps) de cette floraison de grandeur et d’héroïsme qui fut le «combat de géants» des paysans, des jeunes et du peuple entier de la Vendée contre les “colonnes infernales” des massacreurs jacobins.

 

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