Liban,
le
fief
de
la
Vierge
par
Jacqueline
Amìdi
in
effedieffe.com,
19-7-2006
http://www.effedieffe.com/interventizeta.php?id=1299¶metro=esteri
Aux
jours
où
la
barbarie
et
l’animalité
israéliennes
tentent
de
submerger
et
de
détruire
le
Liban,
peu
de
gens
connaissent
la
réalité
et
la
signification
de
ce
pays.
Le
Liban,
mon
pays,
est
tout
petit:
10'452
km2.
Il
se
réduit
à
une
chaîne
côtière
de
200
km
de
longueur
et
75
de
largeur
et
il
culmine
avec
un
sommet
toujours
enneigé
de
3'080
mètres.
Tout
un
système
montagneux
calcaire
en
somme,
qui
descend
vers
le
sud
le
long
du
rivage
de
la
Méditerranée,
séparé
en
deux
murailles
parallèles
par
le
vallonnement
de
la
Békaa.
«Et
cette
petite
entité
naturelle
de
200
km
sur
75,
d’une
parfaite
homogénéité
et
d’un
merveilleux
équilibre
gé-ographique,
était
providentiellement
destinée
à
fondre
en
un
seul
petit
peuple,
comme
en
une
belle
mosaïque,
toutes
les
races
qui
viendraient
y
chercher
refuge
au
cours
des
siècles
et
se
mettre
à
l’écoute
de
la
Parole
de
Dieu,
au
seuil
de
la
Terre
Sainte»
(1).
C’est
donc
un
tout
petit
pays
qu’Israël
pense
pouvoir
bouffer
et
digérer.
Mais
ne
sait-il
pas
encore
assez
que,
tout
au
long
de
son
histoire,
tous
ceux
qui
ont
cherché
à
bouffer
du
Liban
ont
mal
digéré
et
ont
péri?
1.
Israël
se
souvient-il
quel
pays
il
agresse?
Tout
petit
pays,
oui.
Mais
la
force
redoutable
de
ce
petit
pays
–
qu’Israël
prenne
bien
garde!
–
est
celle
qui
lui
vient
des
prières,
des
bénédictions
et
de
la
protection
royale
de
la
Vierge,
dont
il
est
le
fief
que
Dieu
lui
a
confié
depuis
toujours
et
pour
toujours.
À la
messe,
dans
ses
lectures
et
ses
prières,
combien
de
fois
le
mot
Liban
l’entend-on?
Le
Liban
est
mentionné
dans
l’ancien
et
le
nouveau
testament
plus
de
cent
fois.
Surtout
dans
les
livres
historiques,
dans
les
prophéties
et
les
psaumes.
Au
seuil
de
la
véritable
terre
promise
– le
ciel,
où
sa
mort
prochaine
allait
l’introduire
– la
prière
que
Moïse
adressa
à
Yahveh
traduit
bien
le
désir
et
l’amertume
qu’il
éprouva
en
songeant
à ce
beau
pays
qu’il
n’aurait
jamais
pu
voir
sur
terre:
«Seigneur,
Dieu
[...].
Permets
que
je
passe
de
l’autre
côté
et
que
je
voie
le
beau
pays
qui
est
au-delà
du
Jourdain,
cette
bonne
montagne
et
le
Liban!»
(2).
Les
cimes
neigeuses
du
Liban!
Dans
l’exégèse
juive
et
talmudique,
observe
Pierre
Corcket,
le
Liban
représente
métaphoriquement
le
Temple
et
le
peuple
saint
qui
l’habite,
parce
que
le
Temple
blanchit
et
purifie
les
fautes
d’Israël.
Il
est
dit
par
Isaïe:
«Si
vos
péchés
sont
comme
l’écarlate,
ils
deviendront
blancs
(laban)
comme
la
neige»
(3).
Toute
montagne,
ou
la
montagne
par
excellence,
dans
la
Bible,
est
le
Liban:
montagne
du
Liban
recouverte
de
neige
une
bonne
partie
de
l’année,
dont
l’appellation
Lebnaan
(Liban)
signifiait
la
«blancheur
du
lait».
Notre
drapeau
ne
pouvait
avoir
d’autre
emblème
national
que
le
cèdre
verdoyant
sur
fond
blanc
de
neige.
Le
Liban
est
le
cèdre
et
le
cèdre
est
le
Liban:
les
deux
termes
finissaient
tant
par
se
confondre
que
la
Bible
les
utilise
souvent
l’un
pour
l’autre.
Le
Cèdre
du
Liban,
planté
par
la
main
de
Dieu,
témoigne
de
la
majesté
et
de
la
puissance
du
Créateur:
«Les
arbres
du
Seigneur
sont
pleins
de
sève
et
les
cèdres
du
Liban
qu’Il
a
plantés»
(4).
Le
cèdre
du
Liban:
«Arz
er
Rab»,
«Cèdre
du
Seigneur».
C’est
ainsi
que
nous
l’appelons,
nous.
C’est
de
ce
même
cèdre
que
Salomon
construisit
le
Temple
digne
de
l’Arche,
la
maison
du
Seigneur:
«Hiram,
roi
de
Tyr,
répondit
par
écrit
à
Salomon:
“[...]
Nous
couperons
des
arbres
du
Liban
selon
tous
tes
besoins
et
nous
te
les
amènerons
en
radeaux
par
mer
à
Jaffa;
toi,
tu
les
feras
monter
à
Jérusalem”»
(5).
Et
qu’est-ce
que
le
Cèdre
du
Liban?
Un
arbre
qui
enfonce
ses
racines
à
une
grande
profondeur
dans
les
interstices
des
rochers,
ce
qui
lui
permet
d’affronter
les
plus
violentes
tempêtes.
Il a
la
particularité
de
porter
ses
fruits
élancés
au-dessus
de
ses
branches,
dressés
vers
le
ciel,
et
non
pas
suspendus
au-dessous,
comme
en
d’autres
espèces.
Offre-t-il
ses
fruits
au
Seigneur
comme
sur
une
main
tendue?,
observe
encore
Corcket.
Le
bois
du
cèdre
est
brillant.
En
vieillissant
il
prend
la
dureté
de
la
pierre.
Sentez
le
bois
du
cèdre:
il
exhale
une
agréable
odeur
d’encens.
Le
bois
du
cèdre
en
se
consumant
dégage
un
parfum
si
agréable
qu’on
l’utilisait
au
même
titre
que
l’encens
dans
les
cérémonies
religieuses.
Parfum
du
Liban
qu’exhalait
le
vêtement
de
la
fiancée
dans
le
Cantique
des
Cantiques:
«[...]
la
senteur
de
tes
vêtements
est
comme
la
senteur
du
Liban»
(6).
Isaïe
pouvait
chanter:
«La
gloire
du
Liban
avait
été
donnée
au
Temple
du
Seigneur
[...].
On y
verra
la
splendeur
de
notre
Dieu»
(7).
Déjà
le
Liban,
les
Phéniciens
et
leurs
richesses
naturelles
ont
bien
contribué
à la
gloire
de
Salomon
et
aux
anciennes
magnificences
de
Jérusalem.
2.
«Viens
du
Liban,
ma
fiancée»
(Cantique
des
Cantiques)
Dans
le
Cantique
des
Cantiques,
dans
l’amour
qui
y
est
chanté
entre
les
deux
fiancés
nous
voyons
le
symbole
de
l’amour
de
Dieu
pour
son
peuple,
mais
aussi
l’image
des
noces
mystiques
du
Christ
avec
son
Église.
Et
il
est
certain
que
l’auteur
de
ce
Cantique
a
puisé
largement
dans
les
beautés
du
Liban,
la
fraîcheur
de
ses
vallons
et
le
parfum
de
ses
forêts.
Et
pourquoi
le
Liban,
encore
le
Liban?
Parce
que
pour
le
poète
inspiré
et
ses
contemporains
tout
ce
qui
était
beau
et
charmant
ne
pouvait
provenir
que
du
Liban.
Et
n’est-ce
pas
une
gloire
pour
ce
pays,
que
l’Église
ait
choisi
justement
ces
passages
du
Cantique
des
Cantiques
pour
exprimer
sa
vénération
envers
la
Vierge
immaculée?
«Tota
pulcra»,
«Tu
es
toute
belle,
ma
bien
aimée,
et
sans
tâche
aucune!
Viens
du
Liban,
ô
fiancée,
viens
du
Liban,
fais
ton
entrée
[...].
Le
miel
et
le
lait
sont
sous
ta
langue;
et
le
parfum
de
tes
vêtements
est
comme
le
parfum
du
Liban
[...]».
À
quoi
répond
la
fiancée:
«Mon
bien-aimé
est
frais
et
vermeil,
il
se
reconnaît
entre
mille
[...].
Son
aspect
est
celui
du
Liban,
sans
rival
comme
les
cèdres»
(8).
Est-ce
en
honneur
à
cette
épouse
que
Tyr
et
Sidon
recevront
un
jour
la
visite
du
Christ,
époux
de
l’Église
et
son
chef
mystique?
Un
peuple
qui
veille
farouchement
sur
ces
vérités
n’aura
jamais
peur
de
mourir.
3.
«Malheur
à
eux!
Car
il
sont
eux-mêmes
les
auteurs
de
leur
perte»
(Isaïe)
Isaïe
n’a
pas
été
très
tendre
avec
son
peuple.
Il
les
connaissait
bien,
dirait-on.
«Malheur
à
eux!
Car
il
sont
eux-mêmes
les
auteurs
de
leur
perte»
(9).
Et
nous
voici
en
plein
conflit
israélo-libanais.
Qui
agresse?
Et
qui
est
agressé?
Voici
des
faits.
L’Orient
- Le
Jour,
14
juin
2006.
Titre:
«Le
réseau
terroriste
démantelé
se
fournissait
auprès
d’Israël».
Texte:
«L’armée
libanaise
a
présenté
hier
le
matériel
de
communication
et
d’espionnage
sophistiqué,
en
provenance
d’Israël,
retrouvé
en
majorité
dans
la
cave
du
domicile
de
Mahmoud
Rafeh
à
Hasbaya.
Selon
l’enquête
des
services
de
renseignements
de
l’armée,
Rafeh
faisait
partie
d’un
réseau
travaillant
depuis
plusieurs
années
pour
le
Mossad
et
qui
avait
exécuté
pour
le
compte
d’Israël
l’attentat
contre
les
frères
Majzoub
à
Saïda
en
mai
dernier,
ainsi
que
d’autres
assassinats
qui
avaient
eu
pour
cibles
deux
responsables
du
Hezbollah
ainsi
que
Jihad
Ahmad
Gibril.
Les
membres
de
ce
réseau
terroriste
avaient
effectué
des
stages
de
formation
en
Israël
et
avaient
été
recrutés
pour
l’exécution
d’opérations
et
non
pour
la
collecte
d’informations.
Ils
recevaient
leur
matériel
de
l’Etat
hébreu
par
voie
terrestre
via
des
points
de
passage
situés
dans
l’ex-bande
frontalière
entre
Chebaa
et
Kfarkila».
Encore
L’Orient
- Le
Jour
du
14
juin
2006.
Un
autre
article.
Titre:
«La
porte
piégée
du
véhicule
ayant
servi
à
l’attentat
de
Saïda
a
été
préparée
en
Israël».
Texte:
«L’armée
a
réussi
à
démanteler
un
réseau
terroriste
lié
aux
services
de
renseignements
israéliens,
impliqué
dans
l’assassinat
du
responsable
du
Jihad
islamique
Mahmoud
Majzoub
et
de
son
frère
Nidal,
le
26
mai
dernier,
à
Saïda.
Les
services
de
renseignements
de
l’armée
ont
arrêté
Mahmoud
Rafeh,
membre
à la
retraite
des
FSI,
originaire
de
Hasbaya,
impliqué
dans
l’assassinat
des
frères
Majzoub
et
dans
d’autres
attentats
qui
avaient
notamment
eu
pour
cible
des
responsables
du
Hezbollah.
Divers
objets
et
documents
impliquant
Rafeh
et
son
réseau
terroriste
ont
été
retrouvés
dans
sa
maison
à
Hasbaya.
Dans
un
communiqué
publié
hier,
l’armée
a
souligné
que
ses
services
de
renseignements
ont
arrêté
les
principaux
membres
du
réseau.
Rafeh
a
reconnu
avoir
participé
à
l’exécution
de
plusieurs
attentats
à la
voiture
piégée,
commandités
par
Israël
au
cours
de
ces
dernières
années
au
Liban
[...]».
Finalement,
L’Orient
- Le
Jour
du
10
juillet
2006.
Titre:
«Beyrouth
fortement
conseillé,
pour
éviter
le
veto
Us,
de
ne
pas
adresser
de
plainte
officielle
à l’Onu»
Texte:
«Les
grandes
puissances
aiment
et
aident
le
Liban,
certes,
mais
elles
ont
aussi
les
pieds
sur
terre.
Beaucoup
d’entre
elles
ont
ainsi
fortement
conseillé
à
Beyrouth
d’éviter
d’adresser
une
plainte
officielle
au
Conseil
de
sécurité
et
lui
demander
de
se
réunir
au
sujet
du
réseau
de
renseignements
israélien
implanté
au
Liban,
et
auquel
les
services
libanais
avaient
porté
un
coup
sérieux
en
arrêtant
l’un
de
ses
membres,
le
Libanais
Mahmoud
Rafeh,
accusé
de
l’assassinat
des
frères
Majzoub
à
Saïda
le
26
mai
dernier.
Ces
pays
amis
ont
demandé
aux
autorités
libanaises
d’informer
simplement
le
Conseil
de
sécurité
et
son
président
des
détails
de
l’incident,
parce
que
sinon
les
États-Unis
seraient
obligés
d’utiliser
leur
droit
de
veto
pour
dynamiter
les
accusations
contre
Israël
et
refuser
ainsi
le
contenu
de
l’enquête
menée
par
les
autorités
sécuritaires
libanaises.
Et
cela
malgré
les
résultats
auxquels
elle
a
abouti:
de
l’aveu
même
de
Rafeh,
ce
réseau
israélien
avait
assassiné
plusieurs
résistants
palestiniens
et
libanais.
Dans
tous
les
cas,
des
sources
diplomatiques
bien
informées
assurent
que
Washington
préfère
«vraiment»
ne
pas
avoir
à
utiliser
son
droit
de
veto.
Il a
ainsi
été
clairement
recommandé
aux
responsables
libanais
que
les
États-Unis
soutiennent
pour
l’instant
sans
ambages
d’éviter
toute
demande
officielle
à
l’adresse
du
Conseil
de
sécurité,
les
Américains
mettant
en
exergue
le
fait
que
le
réseau
israélien
se
contente
d’agir
contre
les
activistes
pro-palestiniens,
et
n’a
strictement
rien
à
voir
avec
la
série
d’assassinats,
de
tentatives
d’assassinat
et
d’attentats
commis
durant
l’année
écoulée
contre
des
personnalités
notoirement
antisyriennes.
Les
autorités
libanaises
ont
également
été
conseillées
de
ne
pas
tomber
dans
le
piège
de
l’expérience
palestinienne
avec
le
gouvernement
israélien
actuel;
de
se
contenter
juste
d’informer
l’Onu,
de
juger
Rafeh
et
tous
ceux
dont
la
culpabilité
a
été
prouvée,
et
d’œuvrer
activement
au
démantèlement
du
réseau
israélien,
en
se
souvenant
bien
qu’il
n’y
a
rien
à
gagner
du
côté
de
New
York
contre
Israël.
Il a
d’ailleurs
été
rappelé
aux
Libanais
les
échecs
patents
des
tentatives
palestiniennes
et
arabes
visant
à
faire
en
sorte
que
le
Conseil
de
sécurité
prenne
position
contre
l’État
hébreu
[...]».
Donc,
si
nous
avons
bien
compris:
Israël
peut
entrer
en
maître
au
Liban,
faire
des
attentats
terroristes
très
graves,
installer
des
réseaux
de
terroristes;
et
le
Liban
doit
sagement
garder
bouche
cousue.
Qui
a
tué
Hariri?
Qui
a
tué
Hobeika?
Ce
dernier
n’avait-il
pas
dévoilé
(bêtement)
son
intention
de
se
rendre
à
Bruxelles
pour
témoigner
et
dévoiler
finalement
la
vraie
identité
de
Sharon
l’éventreur,
le
seul
et
véritable
auteur
des
massacres
de
Sabra
et
Chatila?
Résultat:
un
mystérieux
réseau
se
charge
de
le
faire
sauter
dans
sa
voiture,
comme
mystérieusement
un
réseau
analogue
se
charge
de
faire
sauter
Hariri!
Peut-on
provoquer
un
provocateur?
Notre
pauvre
Israël,
toujours
obligé
à
“se
défendre”,
toujours
victime
des
“terroristes”
fous
qui
vaguent
çà
et
là
sur
cette
terre,
eh
bien,
qui
l’aurait
dit,
il a
des
dons
de
prévisions
prophétiques,
quant
aux
attaques
futures
des
“terroristes”!
Il
savait
donc
d’avance
que
sous
peu
le
Hezbollah
lui
aurait
fait
cadeau
du
prétexte
souhaité:
«La
nature
de
la
provocation
est
clarifiée
grâce
à un
article
du
Jerusalem
Post,
où,
parmi
l’habituelle
propagande,
on
dit:
“Il
y a
peu
de
semaines
une
division
entière
a
été
rappelée
pour
être
entraînée
à
une
opération
comme
celle
que
l’armée
israélienne
est
en
train
d’accomplir
en
réponse
à
l’attaque
des
Hezbollah
du
jeudi
matin
[13
juillet]”»
(10).
La
prévision
prophétique
israélienne,
continue
Blondet,
«celle-là,
oui,
que
c’est
une
prévoyance:
des
semaines
à
l’avance
de
la
provocation
islamiste,
Israël
se
préparait
à
envahir
le
Liban».
En
l’an
2000
Israël
s’est
retiré
officiellement
du
Liban.
Mais
nous
ne
sommes
pas
dupes
au
point
de
penser
qu’Israël
n’était
mû
que
par
un
tendre
désir
de
paix.
Et
surtout
personne
n’a
jamais
pensé
qu’Israël
aurait
retiré
aussi
du
Liban
ses
réseaux
d’espions,
d’assassins,
de
terroristes
et
de
gangsters.
Son
rêve
n’est-il
pas
de
détruire
et
disloquer
le
Liban
et
d’empêcher
à
tout
prix
qu’il
soit
uni,
fort,
souverain?
(11).
Nous
sommes
le
tourment
d’Israël
pour
deux
premières
raisons:
–
Tout
d’abord,
l’eau.
Ça
peut
paraître
étonnant,
la
guerre
réelle
future
ne
sera
plus
seulement
pour
le
pétrole,
mais
aussi
pour
l’eau,
la
vraie
matière
première
du
Liban,
celle
dont
manquera
toujours
plus
notre
avide
voisin
Israël.
– En
deuxième
lieu,
l’économie.
Un
Liban
économiquement
fort,
comme
il
l’avait
toujours
été
et
comme
il
l’est
encore
en
tout
moment
(malgré
la
dette
publique
gigantesque
inoculé
dans
le
corps
du
Liban
par
Rafic
Hariri),
est
un
Liban
envié
et
jalousé.
Ajoutons
à
celles-là
d’autres
et
plus
profondes
“raisons”,
qui
président
aux
délires
homicides
de
cet
Israël
national-sioniste
–
comme
quelqu’un
pourrait
bien
l’appeler,
à
juste
titre
– et
à sa
boulimie
de
sang
humain,
justement
selon
la
tradition
de
Caïn.
Raisons
à
l’égard
desquelles
des
pages
décisives
ont
été
écrites
par
Israel
Shahak,
Norton
Mezvinsky
et
Israel
Adam
Shamir,
auteurs
juifs
courageux
et
exemplaires,
auxquels
on
peut
bien
se
référer
(12).
De
ces
plus
profondes
raisons
découlent:
– La
cruelle
volonté
d’Israël
de
faire
exploser
le
témoignage
et
l’exemple
vivant
d’un
État,
le
Liban,
à
l’intérieur
duquel
plusieurs
communautés
peuvent
réussir
une
vie
commune.
– Le
farouche
et
ancien
programme
israélien
d’expansion
et
de
domination,
déjà
ouvertement
exprimé
entre
autres
par
Oded
Yinon
(13).
Le
prétexte
souhaité
pour
l’agression
est
arrivé:
et
Israël
envahit
et
détruit
le
Liban
pour
détruire
l’«Axe
du
Mal»,
comme
le
dit
Condoleezza
Rice.
À
partir
du
Hezbollah
(voici
le
prétexte),
allonger
ensuite
les
bras
et
les
tentacules
vers
la
Syrie
et
l’Iran.
Vu
que
de
toute
façon
c’était
au
programme,
tous
les
moyens
sont
bons,
n’est-ce
pas?
4.
«Malheur
au
méchant!
Mal
lui
arrivera,
car
ce
que
ses
mains
ont
fait
lui
sera
rendu»
(Isaïe)
Mais
pourquoi
cette
attaque
israélienne
barbare,
bestiale,
on
dirait
presque
animée
par
une
haine
kabbalistique
contre
le
Liban?
Écoute,
Israël,
la
voix
de
ton
prophète
Habacuc:
«Oui,
la
violence
faite
au
Liban
te
submergera
[...]
à
cause
du
sang
humain,
à
cause
de
la
violence
faite
au
pays
[...].
Malheur
[...]!»
(14).
Cinq
malédictions
d’Habacuc.
Adressées
à
Nabuchodonosor?
Mais
aujourd’hui
c’est
bien
toi,
Israël,
le
Nabuchodonosor,
le
Goliath,
le
Caïn.
Qui
est
donc
le
vrai
peuple
de
Dieu?
Une
nation
qui
porte
le
poids
de
tant
d’iniquités?
«Malheur
au
méchant!
Mal
lui
arrivera,
car
ce
que
ses
mains
ont
fait
lui
sera
rendu!
[...]
Malheur
à
ceux
qui
tirent
l’iniquité
avec
des
cordes
de
mensonge!
[...]
Malheur
à
ceux
qui
appellent
le
mal
bien,
et
le
bien
mal»
(15).
Combien
de
fois
le
Liban
dépérit
tout
au
long
des
siècles?
Combien
d’occupations
ont
foulé
le
sol
libanais?
Combien
de
fois,
nous
dit
encore
Isaïe,
«le
Liban
majestueux
s’est
écroulé»?
Mais
à
chaque
fois,
immanquablement,
«les
Cèdres
du
Liban
se
réjouirent
de
la
mort
du
tyran»
(16).
Si
Israël
voulait
réellement
faire
face
à
ceux
qui
(légitiment!)
le
combattent,
pourquoi
attaquer
bestialement
tout
le
Liban
et
tous
les
Libanais
et
amonceler
les
victimes
innocentes,
contre
toute
loi
morale,
avant
tout,
et
contre
toutes
les
règles
de
guerre
et
conventions
internationalement
reconnues?
Pourquoi,
contre
toutes
ces
règles,
détruire
délibérément
toutes
ses
infrastructures?
Pourquoi
ce
déchaînement
infernal
et
volontaire
contre
la
vie
des
civils,
leurs
maisons?
Telle
un
bête
immonde
rendue
folle
par
la
pestilence
intime
qui
la
dévore,
Israël
attaque,
brûle
et
bombarde
toutes
les
villes,
du
nord
au
sud,
tout
le
Liban,
chrétien
et
musulman.
Nous
sommes
tous
leur
cible.
Mais
Israël
ne
fait
que
cimenter
ainsi
la
volonté
d’un
peuple
entier,
uni
plus
que
jamais
face
aux
hordes
de
loups
galeux
israéliens,
assoiffés
de
sang
humain,
fous
du
délire
de
Caïn.
Israël
croit
se
passer
de
toute
loi
morale
et
de
toute
convention
internationale.
Il
croit
être
encore
le
peuple
“élu”.
Mais
Dieu,
bien
que
«lent
à la
colère»,
quand
les
reniements
et
les
crimes
du
peuple
jadis
“élu”
atteignent
l’intolérable,
il
ne
l’“élit”
à
chaque
cadence
qu’aux
châtiments
les
plus
terribles.
Israël
se
dit
ulcéré
par
la
capture
de
deux
de
ses
soldats?
Mais
qui
a
protesté
depuis
plus
de
cinquante
ans
contre
les
actes
criminels,
les
assassinats,
les
enlèvements,
les
destructions,
les
pillages
– et
non
seulement
en
Palestine
–
multipliés
par
Israël?
Et
qui
a
ouvert
la
bouche
pour
les
milliers
de
libanais
enlevés
ou
assassinés
par
Israël
depuis
plus
de
vingt
ans?
Nous
avons
encore
maintenant
tant
de
libanais
enlevés
par
Israël
et
qu’Israël
garde
dans
ses
geôles.
N’est-elle
légitime
défense
toute
tentative
militaire
– au
moment
où
perdure
l’inertie
et
la
complicité
de
la
part
des
pitoyables
Institutions
Internationales,
des
“Grandes
Puissances”,
de
la
misérable
Europe
(17)
–
contre
ces
meutes
d’assassins
israéliens,
pour
les
réduire
à la
raison,
à la
loi,
à un
degré
au
moins
élémentaire
de
civilisation
morale?
«Mais
vos
iniquités
ont
mis
une
séparation
entre
vous
et
votre
Dieu
[...].
Car
vos
mains
sont
souillées
de
sang
et
vos
doigts
d’iniquité;
vos
lèvres
profèrent
le
mensonge,
votre
langue
tient
des
discours
pervers.
[...]
On
conçoit
le
mal
et
on
enfante
le
crime
[...].
Leurs
ouvrages
sont
des
ouvrages
criminels,
une
oeuvre
de
violence
est
dans
leurs
mains.
Leurs
pieds
courent
vers
le
mal,
et
se
hâtent
pour
verser
le
sang
innocent;
leurs
pensées
sont
des
pensées
de
crime,
le
ravage
et
la
ruine
sont
sur
leur
route.
Ils
ne
connaissent
pas
le
sentier
de
la
paix,
et
il
n’y
a
pas
de
droiture
dans
leurs
voies;
ils
se
font
des
sentiers
tortueux:
quiconque
y
marche
ne
connaît
point
la
paix»
(18).
Ce
passage,
Isaïe
l’adressait
aux
hébreux,
et
non
à
d’autres.
Isaïe,
le
plus
grand
prophète
de
l’Ancienne
Alliance.
Il
«lutta
aussi
pour
la
moralité
sociale
[...]
et
appartiennent
a
lui
les
plus
impressionnantes
figurations
des
transgressions
contre
la
justice:
le
riche
qui
commet
l’injustice
contre
les
petites
gens
et
qui
s’enrichit
à
leurs
dépens;
sentences
injustes
dans
les
causes
qui
se
déroulent
devant
les
magistrats;
oppression
de
l’orphelin
et
de
la
veuve
[...].
On
parle
aussi
de
violences
personnelles,
jusqu’au
délit:
le
prophète
connaît
des
“péchés
écarlates”;
Dieu
se
couvre
la
figure
devant
les
gestes
de
la
prière
[...],
parce
ce
sont
des
mains
pleines
de
sang»,
comme
l’écrit
mons.
Antonino
Romeo
(Isaia,
in
Enciclopedia
cattolica).
Serait-ce
pour
ces
vérités,
amères
et
terribles,
que
les
“pieux”
et
“timorés”
contemporains
d’Isaïe
l’auraient
coupé
en
morceaux
au
moyen
d’une
scie
de
bois?
Quelles
autres
pensées
de
crimes
animent
l’esprit
d’Israël?
Et
comme
d’habitude,
tous
les
mass-medias
qui
répondent
aux
ordres
du
maître,
c’est
à
dires
les
lobbies
juifs,
dont
le
fort
est
de
plaider
les
faussetés,
«profèrent
le
mensonge»,
la
désinformation,
afin
de
bien
gérer
et
gouverner
un
troupeau
sage
et
gras
de
masses
bourrées
d’ignorance
et
de
platitude.
Qui
dit
la
vérité
sur
ce
qui
se
passe
réellement
au
Liban?
Peu
de
justes.
5.
Quelle
issue
pour
le
Liban?
Préalablement,
deux
points
directeurs:
–
Que
le
peuple
libanais
reste
plus
que
jamais
uni
(et
que
ces
lâches
journalistes
du
monde
“civilisé”
ne
parlent
plus
de
guerre
civile
ou
confessionnelle).
Qu’ils
résistent
face
à
l’agression,
même
si
le
prix
est
très
cher:
«Sans
effusion
de
sang
il
n’y
a
pas
de
rédemption»
(19).
Telles
les
racines
du
cèdre
majestueux,
que
notre
peuple
libanais
s’accroche
courageusement
à
l’appartenance
et à
l’identité
libanaise.
Ne
pas
fuir,
ne
pas
abandonner.
La
terre
est
chère
et
l’ennemi
avance
comme
le
criquet.
Que
l’on
dise
avec
admiration:
«Le
Libanais
est
malade
d’amour
pour
son
pays».
–
Déblayer
la
caste
politique
actuelle
libanaise.
Le
premier
malheur
du
Liban
est
la
trahison,
la
corruption
de
ses
politiciens-girouettes:
coeurs
d’esclaves
en
quête
perpétuelle
de
maîtres,
hier
et
depuis
des
dizaines
d’années
serfs
de
la
Syrie,
aujourd’hui
–
couronnés
“majorité”
parlementaire
par
la
loi
électorale
syrienne
– en
liste
d’attente
pour
devenir
les
serfs
privilégiés
des
pires
et
plus
bas
ennemis
du
Liban
et
du
monde:
des
deux
premiers
États-voyous:
Israël
et
les
États-Unis.
Et
encore,
«Si
Dieu
est
avec
moi,
qui
est
contre
moi?»,
dit
Saint
Paul.
Une
terre
qui
vit
crouler
d’innombrables
empires,
juste
par
miracle,
peut-elle
vraiment
être
écrasée?
Peut-on
encore
avoir
le
doute,
face
à ce
fait
éclatant:
ce
tout
petit
pays
qui
n’a
aucune
force
militaire
véritable,
comment
se
fait-il
qu’il
n’ait
jamais
péri?
Destructions?
On
rebâtira.
Ces
envahisseurs
d’aujourd’hui,
savent-ils
à
qui
ils
ont
à
faire
réellement?
Savent-ils
que
la
Vierge
–
dont
le
Liban
est
le
fief
–
est
celle
qui
de
tout
temps,
depuis
le
début
du
livre
de
la
Genèse
et
jusqu’au
dernier
jour
du
monde
et
au-delà,
est
celle
qui
éternellement
écrase
la
tête
du
serpent?
Notre-Dame
du
Liban,
située
géographiquement
au
beau
milieu
du
Liban
et
mystiquement
au
centre
de
son
coeur,
a
depuis
toujours
déployé
sur
notre
beau
pays
son
voile
protecteur:
«O
Notre-Dame
du
Liban,
cèdre
à
l’immense
ombrage,
fais
de
tes
rameaux
verdoyants
un
toit
pour
tes
enfants.
Quand
menace
l’orage
et
que
Satan
rugit,
serrés
sous
ton
ombrage,
nous
sommes
à
l’abri»
(20).
Jacqueline
Amidi
*
Notes
(1)
Pierre
Corcket,
Le
Liban
dans
la
Bible,
Franciscan
Printing
Press,
Jerusalem,
1978,
p.
15.
(2)
Deutéronome,
3,
24-25.
(3)
Isaïe,
1,
18.
(4)
Psaumes,
104,
16.
(5)
II
Chroniques,
voir
2,
11-16.
(6)
Cantique,
4,
11.
[Voir
La
Sainte
Bible,
Traduction
d’après
les
textes
originaux
par
A.
Crampon,
Desclée,
1923,
ad
locum
(note
de
effedieffe)].
(7)
Isaïe,
35,
2.
(8)
Cantique
des
Cantique,
voir
4,
7-15
e 5,
10-16.
(9)
Isaïe,
3,
9.
(10)
Voir
Maurizio
Blondet,
Attenzione,
apocalisse
in
vista,
in
effedieffe.com,
13-7-2006.
(11)
Voir
mon
article
Liban:
Guerres
et
entr’actes
de
paix,
in
effedieffe.com,
21-10-2005.
(12)
Israel
Shahak,
Jewish
history,
jewish
religion.
The
weight
of
three
thousand
years,
Pluto
press,
London,
1994,
pp.
128;
Israel
Shahak,
Israeli
foreing
and
nuclear
policies,
Foreword
by
Christopher
Hitchens,
Pluto
press,
London,
1997,
pp.
215;
Israel
Shahak
&
Norton
Mezvinsky,
Jewish
fundamentalism
in
Israel,
Second
edition,
Pluto
press,
London,
2003,
pp.
224.
Voir
aussi
le
site
d’Israel
Adam
Shamir:
www.israelshamir.net.
(13)
Oded
Yinon,
A
strategy
for
Israel
in
the
nineteen
eighties
(en
hébreu),
in
Kivunim
[Orientations,
Directives],
A
Journal
for
judaism
and
zionism,
n°
14,
février
1982,
Editor:
Yoram
Beck,
Editorial
Committee:
Eli
Eyal,
Yoram
Beck,
Amnon
Hadari,
Yohanan
Manor,
Elieser
Schweid,
Published
by
the
Department
of
Publicity
/
The
World
Zionist
Organization,
Jerusalem.
Comme
je
le
rappelais
dans
mon
article
cité
ici
à la
note
11,
la
Revue
d’études
palestiniennes,
dans
son
édition
en
langue
anglaise,
a
publié
en
1982
la
traduction
intégrale
de
l’hébreu
du
texte
d’Oded
Yinon,
accomplie
par
Israel
Shahak
et
intitulée
par
lui
The
zionist
plan
for
the
Middle-East,
accompagnée
d’une
Préface
et
d’une
Conclusion
du
même
Shahak.
Le
texte
intégral
de
la
traduction
anglaise,
de
même
que
la
Préface
et
la
Conclusion
d’Israel
Shahak,
sont
repérables
on-line
in
Alabaster’s
archive:
www.geocities.com/alabasters_archive/zionist_plan.html.
(17)
La
France
“souveraine”
envoie
son
bateau
pour
rapatrier
les
ressortissants
français.
Et
au
large
du
littoral
libanais,
avant
d’arriver
au
port
de
Beyrouth,
la
France
se
laisse
“souverainement”
perquisitionner
par
les
truands
Israéliens.
Quelle
bassesse!
La
belle
veulerie
et
lâcheté
du
monde
occidental:
on
aime
se
faire
appeler
“civilisés”
et
en
même
temps
s’identifier
à
Ponce
Pilate.
Or
tous
les
gouvernements
européens
connaissent
bien
les
crimes
d’Israël
et
pourtant
ils
ne
bougent
qu’à
ses
ordres.
Voilà
donc
pourquoi
Israël
est
fort:
à
cause
de
la
lâcheté
sans
bornes
de
ceux
qui
devraient
fermement
lui
remettre
muselière
et
laisse.
Toute
une
vermine
parlementaire,
en
Europe,
a
pourtant
le
front
de
demander
que
ces
bas-fonds
nationaux-sionistes
soient
accueillis
dans
l’Union
Européenne
(et
en
compagnie
de
la
Turquie)!
L’Europe,
où
va-t-elle?
Si
souveraineté
pouvait
encore
y
revenir...
Finalement,
que
ces
pauvres
arlequins
parlementaires
qui
grouillent
dans
les
différents
pays
européens,
ces
pauvres
serviteurs
de
tous
les
maîtres,
qu’ils
cessent,
s’il
vous
plaît,
de
glapir
et
de
nous
chanter
qu’au
Liban,
de
la
part
d’Israël,
il
ne
s’agirait
que
d’une
guerre
de
la
“démocratie”
contre
le
“terrorisme”.
Non.
Notre
guerre,
la
guerre
qu’on
nous
impose,
est
celle
de
la
liberté,
du
droit,
de
la
souveraineté
et
de
l’honneur
national
contre
la
barbarie,
l’animalité
tyrannique
et
la
folie
meurtrière
du
national-sionisme
israélien.
✴
Please distribute widely - Merci de diffuser largement -
Si
prega
di
diffondere
largamente
Ω